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Violences conjugales : une responsabilité collective

Une rencontre départementale s'est tenue à Blandy-les-Tours le 25 novembre à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Cet événement, intitulé « Agir ensemble contre les violences conjugales » et organisé par le Conseil départemental et la préfecture, fait partie de tout un arsenal de lutte contre les violences faites aux femmes.
Violences conjugales : une responsabilité collective
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Lors de cette rencontre Jean-Jacques Barbaux, président du Conseil départemental, a rappelé qu’une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint. Dans ce cadre-là, la « responsabilité collective » de tous les acteurs publics est engagée pour « prévenir, traiter et punir » les actes commis à l’encontre des femmes.

« Non, nous ne pouvons pas nous cacher derrière l’idée que les violences faites aux femmes sont des faits isolés, qui n’interfèrent que très peu dans nos sociétés modernes. La réalité n’est pas belle à voir, mais elle est celle-ci : près de 200 000 femmes en sont victimes chaque année, et pourtant, seulement, 20%% d’entre elles, portent plainte. […] Aucune violence ne doit être laissée sans réponse, car elle n’est ni acceptable humainement, ni explicable rationnellement. »

En fin de rencontre, Laurence Picard, vice-présidente en charge des solidarités, a rappelé l’engagement des institutions départementale et préfectorale à soutenir les femmes victimes de violence conjugales, dans le cadre du plan d’action national 2014-2016, axé sur le renforcement de la prévention, de l’accompagnement des femmes et enfants victimes, la formation des intervenants et l’action pénale systématique. Elle a notamment évoqué « le Téléphone Grand Danger, que le Département a déployé en 2014 et qui a permis de souligner que la réponse pénale n’est pas décloisonnée de l’accompagnement social réalisé par les professionnels. »

Comment le Département lutte-t-il contre les violences conjugales ?

Le 77 est engagé auprès de l’Etat et des associations, pour accompagner au mieux les femmes victimes de violences conjugales.

Par ses missions de solidarité, de cohésion sociale et d’insertion, le Département est à plus d’un titre acteur dans la prise en charge de ces problématiques. Par exemple :

  • lors des rendez-vous sollicités par les familles auprès du service social départemental et au cours desquels, sont évoquées des difficultés dans le couple ;
  • lors de l’intervention des services, dans le cadre de la protection de l’enfance, où l’environnement familial est systématiquement questionné ;
  • lors de l’intervention des éducateurs de prévention spécialisée, où la question du respect dans les rapports « fille/garçon », constitue une vigilance et un socle d’échanges incontournable.

Ce sont au total 39 000 personnes qui sont accompagnées au sein des Maisons départementales des Solidarités, dont 10 %% évoquent des violences conjugales.

L’observatoire des solidarités, dispositif mis en place par le Département, permet aussi de collecter, analyser et publier un certain nombre de données de nature sociodémographique, pour mieux appréhender la réalité de terrain et en informer les services sociaux. En parallèle, le soutien aux associations (70 000 euros investis en 2015) œuvrant dans le domaine de la prévention et de l’accompagnement maintient un réseau et un maillage de terrain essentiel pour les personnes en difficulté.

Enfin, par l’entremise du Conseil départemental, les professionnels ont accès à des formations variées et actualisées pour garantir l’efficience des interventions individualisées. Par exemple : une journée professionnelle sur la problématique des violences faites aux femmes, un atelier de réflexion « Regards croisés sur les violences intrafamiliales », organisé à la MDS de Provins, dont l’objectif est d’échanger entre professionnels afin d’être mieux préparé dans sa relation d’accompagnement avec l’usager.

Comment l’Etat lutte-t-il ?

Àl’occasion de cette Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le gouvernement a lancé une nouvelle campagne pour faire connaître largement la ligne téléphonique 3919, numéro d’écoute et d’orientation, anonyme et gratuit, disponible pour toutes les femmes victimes de violences, 7 jours sur 7. La secrétaire d'Etat chargée des Droits des femmes, Pascal Boistard, n’a pas manqué d’en faire la promotion sur son compte Twitter.

La ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, Marisol Touraine, a quant à elle annoncé des mesures pour améliorer la prise en charge des femmes victimes de violences au sein des services d’urgence. Chaque service devra désormais nommer un référent dédié et chaque urgentiste disposera d’un kit de prise en charge des femmes victimes de violences.

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