« En France, nous sommes de plus en plus mal soignés et de plus en plus tard », a lancé Louis Vogel, maire de Melun, et président de la CAMVS, lors de la signature jeudi dernier du Contrat local de santé (CLS).
Porté notamment par Jean-Luc Marx, préfet du département, Dominique Peljak, directeur du centre hospitalier Sud Île-de-France, Hélène Marie, déléguée départementale de l'ARS en Seine-et-Marne, et Patrick Boïs, directeur de la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM), ce CLS se donne pour objectif de « lutter contre les inégalités sociales et territoriales », et « d'attirer les professionnels de santé » sur le territoire de Melun Val de Seine.
L'ensemble des parties prenantes a en ce sens souligné les points faibles du territoire : l'espérance de vie, les taux de mortalité par cancers et maladies cardio-vasculaires sont parmi les plus élevés d'Île-de-France, et alors que la Seine-et-Marne, cette année, est passée de la 94e à la 95e française place en termes de densité de médecin par habitant.
Cinq axes majeurs
Comme l'a rappelé Louis Vogel, ce CLS est « la traduction concrète de la thématique santé inscrite dans le volet cohésion sociale de notre contrat de ville », signé en juin 2015.
Ainsi, le projet se décline en cinq axes majeurs : l'accès aux soins de premiers recours (mise en place d'une structure qui regroupe des professionnels de santé libéraux, et accompagnement de l'accueil de nouveaux médecins sur le territoire), l'enfance et la jeunesse, la prise en charge des publics vulnérables, l'impact sur l'environnement du cadre de vie et de l'accès aux transports, ainsi que la prévention et l'éducation.
L'accent sera notamment mis sur la santé psychique et la vieillesse, avec la création d'un dispositif « de type conseil local de santé mentale ou permanence locale de santé ambulatoire », selon Hélène Marie.
La concertation à l'origine du projet a réuni de nombreux acteurs du secteur (Caf, cliniques, centre de santé, CCAS, missions locales, professionnels de santé…), mais aussi la population. Ce procédé a permis, selon Hélène Marie, « de relever des problématiques identifiées par les habitants comme des problématiques de santé », parfois en « décalage avec le diagnostic de bureau » des institutions.
« Grâce à ce travail mené en commun, nous allons renforcer les liens entre les collectivités territoriales et les acteurs de santé, un travail plus nécessaire que jamais pour remédier à ce mal profond qu'est la désertification médicale », a conclu Louis Vogel.