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Conflit social

Sept semaines de grève chez Transdev

Le conflit entre les chauffeurs de bus et leur direction s’enlise. Le réseau autour de Melun tourne au ralenti depuis le 6 septembre.
Sept semaines de grève chez Transdev
© Transdev

TerritoiresInfos région Publié le , (Avec AFP)

Déterminés et remontés contre leur direction qui « fait trinquer les salariés pour faire des économies », des conducteurs de bus restent mobilisés contre un accord qui change selon eux drastiquement leurs conditions de travail. Les 36 lignes autour de l'agglomération de Melun sont ainsi perturbées depuis le 6 septembre.

En cause, la nouvelle organisation mise en place par Transdev en Île-de-France dans le cadre de l'ouverture à la concurrence du réseau
d'autobus Optile (moyenne et grande couronne de la région parisienne). Selon les salariés, depuis l'entrée en vigueur du
nouvel accord en août, leurs conditions de travail ont été dégradées, à commencer par leurs revenus. « On travaille plus et on gagne moins », schématise Samir, 39 ans, dont 14 en tant que conducteur chez Transdev. « Avant, je pouvais faire 2 300 euros en net. Maintenant, je suis à 1 900 », calcule Boumediene, conducteur-receveur.

Au coeur de leurs préoccupations : le "temps indemnisé", soit le temps de coupure entre deux services, par exemple lorsque le chauffeur attend dans son bus au terminus avant de redémarrer. Différenciées de leur temps de travail effectif, ces périodes sont utilisées selon eux comme variable d'ajustement et moins bien rémunérées alors qu’« avant, ils nous payaient 100 % des pauses », détaille Samir. Pauses plus courtes, temps de prise de service (arrivée au dépôt, récupération de la feuille de route et contrôle du véhicule) raccourci de 20 à 10 minutes, plus grandes amplitudes horaires : les conséquences sont « catastrophiques », rebondit Rachid.
« Avant on conduisait tranquillement, là ça engendre du stress. Il y a des conflits avec la clientèle, parce qu'on a des retards », soutient-il.
« Ils veulent faire des économies et c'est aux salariés de trinquer », accuse Rachid. La direction assure qu'il n'y a « pas de conséquence sur la paie en fin de mois » et souligne que l'accord d'entreprise a été négocié avec les représentants du personnel. « Peut-être qu'on a été un peu vite » sur la mise en place de la nouvelle organisation, concède Transdev.

Selon la direction, 138 salariés du dépôt de Vaux-le-Pénil étaient en grève jeudi 14 octobre, soit 67 % des effectifs. Toujours selon la direction, qui opère sur 10 réseaux et gère 1 800 conducteurs dans le département, seuls deux secteurs sur quatre sont encore en grève : Melun Val de Seine (dépôt de Vaux-le-Pénil) et Fontainebleau. Celui de Marne-la-Vallée a repris son activité le 15 octobre après celui de Sénart le 11 octobre.

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