En Seine-et-Marne, la décision gouvernementale (vivement contestée), en 2018, de baisser la vitesse maximale sur les routes départementales de
90 à 80 km/h fait de moins en moins recette. Après une première phase menée en 2020 par l’ancienne majorité départementale (487 km de routes concernés), le nouvel exécutif a décidé de poursuivre dans cette voie.
Cette fois-ci, 53 nouveaux tronçons (soit 634 km supplémentaires) ont été proposés à la commission départementale de sécurité routière, présidée par Lionel Beffre, le préfet de Seine-et-Marne. Celle-ci s’est réunie à la mi-janvier et a donné un avis favorable à cette demande. Depuis le 15 février et jusqu’au 15 mai, la vitesse maximale autorisée sur ces tronçons va donc repasser progressivement à 90 km/h. Au total et depuis deux ans, le conseil départemental est donc revenu à l’ancienne limitation de vitesse sur 1 121 km, soit près d’un tiers du réseau routier seine-et-marnais. Jean-François Parigi, le président (LR) élu en juin dernier à la tête du Conseil départemental, respecte ainsi l’une de ses promesses électorales.
Mais ce retour progressif à la vitesse initiale sur le réseau routier départemental a nécessité un examen précis de la situation. Comme en 2020, le principal critère retenu a été la sécurité. Il a été ainsi procédé à une localisation des accidents graves survenus ces derniers mois, ce qui a permis d’exclure les secteurs géographiques jugés trop accidentogènes. Le taux et la densité d’accidents sont les deux indicateurs qui ont permis d’affiner la réflexion des élus. Au terme de divers calculs, les axes routiers qui présentaient des chiffres supérieurs à la moyenne nationale ont été écartés et 53 tronçons ont été finalement retenus. Parmi ceux-là, deux vont cependant faire l’objet de mesures supplémentaires réclamées par la Commission départementale de sécurité routière dans son avis final : la RD403 (qui relie Saint-Germain-Laval à Montigny-Lencoup) et la RD213 (du Châtelet-en-Brie à Mouy-sur-Seine). À certains endroits de ces deux routes départementales, la vitesse va être ainsi limitée à 70 km/h en raison de leur caractère accidentogène caractérisé.
La noria des changements de panneaux de signalisation et de limitation va donc pouvoir commencer. Près de 1 300 sont appelés à être remplacés pour un coût total d’environ 400 000 euros.