Une compensation carbone est une opération de réaménagement paysager et écologique. Elle consiste, pour une entreprise, à financer le reboisement d’un site, afin de compenser son empreinte carbone. Le site en cours de réhabilitation choisi est celui du Mont Griffard, dans le Val-d’Oise. C’est l’entreprise seine-et-marnaise Énergie TP qui a pris cette initiative, accompagnée dans sa démarche par la Communauté d’agglomération Roissy Pays de France (CARPF), territoire créé en 2016 et regroupant 42 communes, dont 18 seine-et-marnaises.
La plantation officielle a débuté le 3 février et ce sont 8 000 arbres et arbustes d’essences locales (chênes pubescents, frênes, merisiers, charmes, sorbiers, aubépines…) qui, à terme, vont être plantés sur un terrain de 1,3 hectare. Ces jeunes plants forestiers permettront ainsi de préserver, puis d’encourager la biodiversité sur le Mont Griffard tout en compensant le bilan carbone d’Énergie TP. « Mon action est citoyenne. Il me tient à cœur de réaliser ce projet, afin d’offrir un avenir meilleur aux générations futures », a confié Farid El Hajjouji, fondateur et gérant d’Energie TP.
De son côté, la CARPF apporte son aide sur l’identification de sites et propose un accompagnement par des techniciens, afin de faire rayonner les projets. « La compensation carbone n’est pas un vain mot, c’est quelque chose d’important pour l’avenir de nos enfants. J’espère que cette initiative en appellera d’autres et que nous pourrons accompagner tous les candidats souhaitant faire leur compensation sur notre territoire », a déclaré Pascal Doll, président de la CARPF. Si aucune autre entreprise ne s’est encore manifestée pour l’instant, un autre terrain a déjà été identifié à Juilly, en Seine-et-Marne cette fois.
Espace de transition entre la forêt régionale d’Ecouen et la plaine agricole, le Mont Griffard a été dégradé pendant plusieurs années par des occupations illicites. Pour engager une renaturation du site et contribuer à sa réappropriation par le public, la Communauté d’agglomération Roissy Pays de France porte donc ce projet. Elle bénéficie de l’apport technique de l’Agence des espaces verts (AEV) et de l’Office national des forêts (ONF), ainsi que du soutien financier de la Région Île-de-France.