La France a retiré sa candidature à l'organisation de l'Expo universelle 2025, invoquant le risque financier. L'annonce a été faite dans un récent courrier adressé vendredi au comité d'organisation par le Premier ministre, Édouard Philippe. Ce dernier pointe notamment les « faiblesses structurelles » du modèle économique du projet français et précise que dans le contexte de « redressement de nos finances publiques », il refuse de « grever l'avenir (…) d'engagements supplémentaires non-maîtrisés ».
Cette annonce a suscité la colère des élus de tous bords. Jean-Jacques Barbaux, président du Département, ne fait pas exception considérant cette décision « regrettable pour l'Île-de-France qui aurait profité des retombées de cet événement d'envergure internationale ». Il déplore « ce renoncement soudain qui intervient quelques mois seulement après le dépôt de candidature effectué par ce même gouvernement. Celui-ci appuie sa décision sur une approche économique du projet. À cet instant, il faut rappeler que la Seine-et-Marne, qui était candidate pour accueillir cette manifestation sur le territoire du Val d'Europe, avait proposé le projet le moins coûteux. Sa candidature s'appuyait sur des infrastructures à venir mais déjà inscrites dans les plans pluriannuels d'investissement de l'État et sur des infrastructures routières et touristiques déjà existantes susceptibles d'accueillir un tel événement. »
Le président du Département restera néanmoins « vigilant » sur le devenir des infrastructures de transport comme le Grand Paris Express. « S'il est évident que les grands événements sont des accélérateurs de leur réalisation, elles n'en restent pas moins indispensables au quotidien de tous les Franciliens et des Seine-et-Marnais en particulier. »