Le 29 mai, le concert test du groupe Indochine à l'AccorHôtel Arena a donné le coup d'envoi des rassemblements culturels et festifs. 5 000 ‘'cobayes'', doublement dépistés et masqués, étaient invités à se trémousser dans la ‘'fosse'' de la salle parisienne, sans aucune distanciation physique. Si le résultat de cette expérimentation ne sera pas connu avant la fin du mois, ce concert préfigure la saison estivale particulière qui attend les festivaliers.
À partir du 9 juin, la culture va donc changer de braquet et de… jauge. Pour les musées, celle-ci sera abaissée à 4 m² par personne, alors que pour les cinémas et les salles de spectacle, elle va remonter à 65 % de la capacité initiale avec un plafond à 5 000 spectateurs. Grande nouveauté depuis l'aval du Conseil constitutionnel le 31 mai, un “pass sanitaire” (constitué d'un test de dépistage négatif ou d'un justificatif de vaccination à intégrer éventuellement dans l'application TousAntiCovid) sera en vigueur au-delà de 1 000 personnes.
Une dernière barrière sera levée le 30 juin, avec l'autorisation des événements de plus de 1 000 personnes, à l'extérieur, dans le respect du protocole sanitaire. Pour les festivals de plein air assis, la jauge sera définie par le préfet en fonction des circonstances locales et du respect des mesures barrières et de distanciation (hors sièges). Le “pass sanitaire” continuera d'être exigé au-delà de 1 000 spectateurs.
Les voyants semblent donc au vert pour que la culture puisse avoir de nouveau droit de cité. Même si la vigilance va continuer d'escorter nos pas durant plusieurs mois encore.