L’association de défense des droits humains, des animaux, de l’environnement et du respect de la vie sous toutes ses formes, One Voice, a déposé un recours au mois d’août pour faire annuler un arrêté préfectoral portant fixation de la procédure en matière de régulation des populations de renards, ragondins, ratons laveurs et chiens viverrins. Le renard, déjà considéré comme une espèce susceptible d’occasionner des dégâts (ESOD, ex-nuisibles) est de ce fait chassable, piégeable et déterrable tout au long de l’année. Cet arrêté permet aux chasseurs de les abattre de façon illimitée, de jour comme de nuit, pendant quinze semaines et dans plus de 200 communes du département.
One Voice dénonce les arguments de l’arrêté
Pour faire annuler cet arrêté, l’association a déclaré s’inscrire en faux contre les arguments développés par la préfecture pour permettre l’abattage des renard roux. « La préfecture affirme que les populations de renards sont importantes dans le département, mais elle ne le démontre pas », affirme One Voice. Elle dénonce également le manque de preuve quant à « l’impact des renards et des autres animaux visés par l’administration sur ces petits animaux chassables ». L’association attaque également « le fait que la préfecture semble donner un joker pour tuer sans limite aux lieutenants de louveterie, alors que normalement elle ne peut qu’autoriser un nombre bien délimité de ‘’sorties’’ dans un temps court ». Enfin, un recours a été déposé sur l’inégalité de l’arrêté qui n’aurait pas été soumis à la consultation du public.
L’audience s’est déroulée lundi 29 août au tribunal administratif de Melun. La décision sur la suspension ou non de l’arrêté préfectoral devrait être rendue dans les jours qui viennent.