« La moisson s'avère être bonne, voire exceptionnelle, tant au niveau des rendements que de la qualité » déclare Eric Thirouin, président de l'AGPB (Association générale des producteurs de blé), à propos des récoltes annuelles.
Pour 2019, la récolte de blé tendre est estimée à 38,2 millions de tonnes. Une production qui augmente de 12% par rapport à la récolte précédente.
Sa qualité n'est pas en reste, avec des teneurs en protéines qui affichent des taux satisfaisants compte tenu des niveaux de rendement.
Malgré ces résultats encourageants, l'envers du décor de cette moisson 2019 est beaucoup moins rejouissante.
Des régions en difficulté
« N'oublions pas que ces résultats souffrent également d'exceptions, je pense par exemple à mes collègues en région de Limagne ou dans le Sud-Est, pour qui le bilan est catastrophique » rappelle le président de l'AGPB.
Cette année, c'est notamment la sécheresse qui a été fatale pour certaines régions, comme la plaine de la Limagne dans le Puy-de-Dôme. Les cultures de printemps ont souffert d'une sécheresse extrême, qui a perduré tout au long de l'été.
Une baisse de la production du blé dur est également à noter, avec -17,7% par rapport à 2018. Cette baisse est très remarquable dans le Sud-Est.
Une situation économique fragile
Malgré ces records de production, la situation économique du milieu céréalier reste à améliorer.
La récolte européenne et mondiale ayant été également très bonne, les prix de marché sont à des niveaux faiblement rémunérateurs.
« Au vu des baisses de prix affichées aujourd'hui, nos résultats ne devraient s'améliorer que très légèrement cette année. Ils étaient de 15 000 euros l'année dernière soit à peine un SMIC mensuel » constate Eric Thirouin.
Les solutions pour remettre sur pied les céréaliers
Les agriculteurs ne peuvent qu'espérer que les prochaines années seront aussi productives, mais l'AGPB compte également prendre les choses en main pour que la situation des céréaliers français s'améliore rapidement.
Ils œuvrent entre autres pour améliorer la compétitivité du blé français et pour que la transition agroécologique se fasse en douceur.