C'était une des promesses de campagne d'Aude Luquet, députée de la 1re circonscription. Désormais dotée d'un arsenal législatif digne de ce nom, la lutte contre les rodéos urbains a bénéficié d'un coup de projecteur en Seine-et-Marne.
Jacqueline Gourault, la ministre auprès du ministre de l'Intérieur s'est en effet rendue à Dammarie-les-Lys, Melun et au sein de la zone industrielle de Vaux-le-Pénil, pour échanger avec les élus et les forces de l'ordre sur le sujet.
Igor Kissseleff, directeur départemental de la Sécurité publique, a rappelé les limites du système antérieur qui obligeait les policiers à composer avec les textes existant pour sanctionner ces comportements. Une dizaine d'accidents liés aux rodéos urbains ont été relevés l'an passé en Seine-et-Marne et ce bilan a déjà été dépassé cette année, un enfant ayant été percuté à Melun au début de l'année et une personne ayant plus récemment été héliportée.
D'où la création par cette loi d'un nouveau délit routier, spécifique aux rodéos motorisés. Les sanctions ont été alourdies avec trois amendements préparés par Aude Luquet, permettant, en cas de circonstances aggravantes (conduite sans permis, sous l'emprise de stupéfiants et/ou d'alcool), d'atteindre jusqu'à cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende. Les véhicules peuvent également être confisqués automatiquement.
De nouveaux outils qui permettent en résumé, comme l'a souligné Jacqueline Gourault, « d'adapter le cadre juridique à la réalité du terrain » et de « renforcer les capacités d'action de nos forces de sécurité ».
Une stratégie d'action mise en place
« Dès la promulgation de la loi dans les tous prochains jours, des directives précises concernant les rodéos urbains seront adressées aux préfets de département afin qu'ils définissent, en associant les procureurs de la République, une stratégie d'action associant la police et la gendarmerie nationales, les polices municipales et l'ensemble de leurs partenaires permettant une prise en compte adaptée de ces comportements », ont indiqué le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, et Jacqueline Gourault dans un récent communiqué.