« Avec mon adjoint Christian Allard nous avons installé, au Colisée, un centre de vaccination très important. Nous avons une soixantaine de personnes, médecins, infirmiers, soignants, qui ont bien voulu donner de leur temps pour accueillir les personnes éligibles à la vaccination. Nous avons également mis à disposition les services de la ville, pour accueillir notamment par téléphone. Mais une seule chose manque, les vaccins, c'est le paradoxe », a lancé Jean-François Copé, à l'occasion d'une conférence de presse également consacrée au devenir du GIP du Nord Seine-et-Marne. « Nous recevons des doses au compte-gouttes. Au total, nous avons déjà effectué, hors hôpital de Meaux, 1350 vaccins. Nous allons avoir les 486 doses promises pour cette semaine. Autant vous dire qu'il faut les compter et nous faisons avec les moyens du bord. Nous essayons de privilégier les population à risques, et les deuxièmes injections, que nous commençons à entamer », a-t-il poursuivi.
Si le travail effectué « en parfaite intelligence » avec le Groupement hospitalier de l'Est Francilien a été salué par Jean-François Copé, l'édile a pointé des difficultés au niveau de l'acheminement.
Mais ces difficultés d'ordre national ont d'autres conséquences. « Devant cette pénurie, les patients prennent des rendez-vous partout et oublient, pour beaucoup, d'annuler, ce qui encombre les messageries. De surcroit, un nouveau phénomène s'est ajouté cette semaine : un certain nombre de centres seine-et-marnais indiquent ne plus vouloir prendre personne et renvoient les patients vers Meaux . Mais pour nous, il n'est pas question de changer de politique, le centre étant tourné vers les habitants du Pays de Meaux », a expliqué Christian Allard.
Le maire adjoint a aussi fustigé l'attitude de certains centres, qui auraient indiqué ne pas vouloir effectuer la deuxième injection. « C'est un scandale inimaginable. On fait, ou on ne fait pas, mais on ne fait pas à moitié », a-t-il dénoncé, voulant toutefois rassurer les Meldois sur la bonne marche du centre. « Nous sommes en capacité, demain, de vacciner 2000 personnes par semaine, nous nous sommes donnés les moyens pour que cela fonctionne », a-t-il assuré.
Des difficultés qui ne doivent pas occulter la nécessité de continuer à se faire dépister, selon Christian Allard. Quelque 70 personnes se rende au centre prévu à cet effet, chaque jour, à Meaux. A savoir, également, selon les chiffres communiqués début février, le taux de séropositivité à Meaux était de 11 % et l'incidence du variant anglais de 3 %.