Aucune école de police municipale n’existe actuellement en France. Aujourd’hui, pour devenir policier municipal, il faut suivre une formation dispensée par le Centre national de la fonction publiqueterritoriale (CNFPT). Cette lacune va être comblée par ce même CNFPT qui a décidé de créer quatre écoles au cours des prochaines années. Son choix s’est finalement porté sur Marseille, Montpellier,Angers et donc Meaux. Ces quatre villes ont été sélectionnées sur concours.
Le choix de Meaux, qui a reçu le soutient du Département de Seine-et-Marne, coïncide avec l’audit détaillé (57 pages) réalisé durant 18 mois par la chambre régionale des comptes (CRC) sur le fonctionnement de la police municipale de Meaux (dotée d’un budget de 8, 1 millions d’euros de budget et comptant 180 agents). Un audit qui s’est conclu par un avis favorable de la part de la juridiction judiciaire régionale.
« Un véritable satisfecit »
Ce jugement réjouit évidemment Jean-François Copé, le maire (LR) de Meaux, (par ailleurs épinglé par cette même CRC pour la gestion de sa voiture de fonction) : « C’est un véritable satisfecit. C’est aussi le résultat d’un engagement fort pour la sécurité et de l’action de notre police. Grâce à sa complémentarité avec la police nationale, la délinquance a été divisée par deux dans notre commune depuis 15 ans. »
Toujours selon Jean-François Copé, la future école de police municipale de Meaux sera le plus important centre de formation. Elle sera chargée notamment de former les policiers municipaux de l’Île-de-France, du Nord et sans doute de l'Est de la France. Ce choix est également une excellente nouvelle pour le tourisme et le commerce locaux, puisque la formation des futurs agents permettra d’avoir des retombées économiques.
Cette école sera construite sur l’ancien site des Sablons-Bouillants d’ici 2025. Elle s’installera dans le bâtiment désaffecté de la Chambre des métiers de l’artisanat (CMA) acquis par la mairie de Meaux. Au total, ce sont 11 000 nouveaux agents qui devraient être formés dans toute la France d’ici quatre ans.