« Vous avez une double responsabilité, celle de réussir, pour vous-mêmes, mais aussi pour le territoire. » C'est avec fierté et une pointe de solennité que le vice-président de Grand Paris Sud, Michel Bisson, a lancé lundi dernier l'une des trois formations labellisées Grande école du numérique à l'Icam.
Sur la centaine de candidatures, 26 ont été retenues, après des tests « sévères », basés sur la capacité à suivre une formation longue, l'appétence pour le numérique, mais aussi la bonne humeur. Réservée aux jeunes peu ou pas qualifiés, ainsi qu'aux femmes et habitants des quartiers « Politique de la ville », la formation intitulée « développeur logiciel web », d'une durée de 6 mois, sera validée par un certificat et intégrera une aide à l'insertion professionnelle.
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« L'idée n'est pas simplement de vous former mais aussi vous donner la possibilité d'avoir un vrai projet professionnel et rebondir sur le marché de l'emploi », a souligné Farouk Alouani, chargé de l'emploi des jeunes à Grand Paris Sud. Pour Loïc, l'un des élèves retenus et détenteur d'un bac +3 en génie mécanique, cette formation est une première marche. « Je cherchais un bootcamp pour faire du web développement », a-t-il témoigné. Rudy, d'abord orienté vers le développement de jeux vidéo, a finalement décidé d'élargir ses compétences. « Il est très difficile de travailler dans le secteur du jeu vidéo, les places sont chères » a-t-il précisé.
Des formations pour les entreprises du territoire
C'est d'ailleurs tout l'objectif de Grand Paris Sud, qui a souhaité selon Michel Bisson « travailler dans la dentelle », pour proposer des formations qui correspondent aux attentes du territoire et des entreprises. Les trois modules de cours, basés à Grigny (développeur web), Lieusaint et Evry (technicien réseau de la maison connectée), comprennent à 80 % des habitants de l'agglomération. « Vous êtes les premiers, nous souhaitons prolonger l'expérience, ce qui appellera par la suite d'autres écoles du numérique et d'autres financements », a tenu à souligner Michel Bisson.
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Le dispositif, financé en partie par l'État dans le cadre du Contrat d'intérêt national (CIN), est porté par l'agglomération en partenariat avec les maisons de l'emploi de Corbeil-Evry et Sénart, l'ENSIIE et le centre de formation et de professionnalisation de Grigny. « Vous engagez l'avenir d'un territoire qui se construit et qui veut privilégier l'humain avant toute autre considération », a conclu le maire de Lieusaint.