« L'Etat a multiplié depuis le mois de juin les manœuvres pour inventer une candidature à sa convenance, repoussant à plusieurs reprises la réunion du Conseil de surveillance, assumant le risque de laisser vacant pendant plusieurs mois cruciaux la présidence de la SGP et démontrant qu'au fond il n'est pas prêt à partager le pouvoir avec les représentants légitimes des populations d'Île-de-France puisqu'il veut tout contrôler »,
déclare de façon cinglante ce collectif. De fait, les présidents des sept départements d'Île-de-France ont marqué leur volonté de ne pas « participer à cette élection mascarade et de laisser à l'État la responsabilité de nommer l'élu qu'il veut ».
Les sept départements précisent « qu'ils continueront cependant, dans les semaines et les mois à venir, à jouer leur rôle d'administrateur avec une vigilance renforcée et à exiger inlassablement et par toutes les voies légales des réponses aux questions qu'ils posent ».
Les élus avaient déjà été échaudés par l'annonce « unilatérale de l'État » tendant au report de deux à sept ans de la plupart des lignes de métro du Grand Paris, « justifiée par un quasi doublement du coût prévisionnel du projet » et « contradictoire avec la volonté affirmée de renforcer l'attractivité internationale de l'Île-de-France, et susceptible de remettre en cause les engagements pris par notre pays pour l'accueil des Jeux olympiques de 2024 ».
Ils fustigent également le peu d'explications fournies par l'Etat pour « justifier ce désengagement », ses raisons financières et techniques n'ayant « jamais été explicitées de façon claire et convaincante ni à l'opinion ni aux élus locaux ou nationaux ni au conseil de surveillance de la société du Grand Paris ». Ils y voient un nouveau manquement « à la bonne gouvernance et à la transparence ».