Le “violeur de la forêt de Sénart“, comme l’a surnommé la presse, a écopé d’une peine de vingt ans de réclusion criminelle pour plus d'une trentaine de viols, tentatives de viol et agressions sexuelles. Au terme de plus de quatorze heures de délibération, la cour a infligé à Aïssa Zerouati la même peine qu'en première instance pour avoir agressé sexuellement, entre 1995 et 2000, près d'une trentaine de femmes dans la vaste forêt de Sénart située à 25 km au sud-est de Paris.
Coiffé d'un casque intégral de moto qu'il n'ôtait jamais durant les agressions, cet homme avait été confondu par des traces ADN (sang et sperme) retrouvées sur une moitié de ses victimes. Le mode opératoire récurrent et les témoignages concordants des plaignantes sur l'apparence physique de l'agresseur avaient permis aux enquêteurs de conclure au caractériel sériel des infractions.
Père de famille sans histoires résidant à Corbeil-Essonnes et vivant de petits boulots peu qualifiés, Aïssa Zerouati avait été mis en examen en 2015 pour 34 faits de viols, tentatives de viol et agressions sexuelles aggravées (certaines victimes étaient enceintes ou âgées et avaient été parfois menacées d'une arme). La cour d'assises d'appel de Paris a suivi les réquisitions de l'avocat général Marc Mulet, qui avait demandé 20 ans de réclusion, brandissant la « preuve incontestable » de l'ADN.
Elle l'a toutefois acquitté pour trois faits et n'a pas assorti cette peine d'une période de sûreté des deux tiers (comme l'avait requis le parquet général), jugeant qu'Aïssa Zerouati« ne présente plus un état dedangerosité » le nécessitant, selon le président de la cour Laurent Raviot. Une mesure de suivi socio-judiciaire et une injonction de soins ont cependant été prononcées à son encontre.