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Le SDESM avance sur les énergies renouvelables

Marc Boitel, responsable du service Energies au Syndicat des énergies de Seine-et-Marne (SDESM), et Olivier Gobaut, directeur de la SEM Energies du SDESM, livrent leur analyse de l'évolution de la production d'énergies renouvelables dans le département. Tous deux enregistrent « une dynamique » et observent actuellement « un peu plus d'attrait » pour ce type d'énergie.
Lors de la signature d'une convention avec GrDF, le président du Sdesm et son équipe, expliquent le fonctionnement des
@ DR - Lors de la signature d'une convention avec GrDF, le président du Sdesm et son équipe, expliquent le fonctionnement des

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Au-delà de l'organisation de la distribution énergétique dans le département, le SDESM a élargi ses compétences à l'accompagnement des communes sur toutes les questions liées à la transition énergétique, le service “ éclairage public ” et le” énergie ” ont été créés à cet effet : rénovation du patrimoine public (bâtiment et éclairage public), développement des énergies renouvelables, mobilité électrique et GNV….

Il y a quelques années, le SDESM a fait le constat qu'il devenait possible de multiplier les initiatives en matière d'énergies renouvelables dans les territoires. Ce développement manquait alors de pilotes et de structures publiques capables d'accompagner au mieux les communes, voire de porter directement des projets. Cette analyse est à l'origine de la naissance de la SEM Energies. Le SDESM créait ainsi un outil spécifique dédié au développement des énergies renouvelables dans le département.

La géothermie

En Île-de-France, les principaux projets ont été initiés dans les années 1980. La Seine-et-Marne n'est pas en reste avec cinq ou six réseaux d'envergure. La géothermie “profonde” est déjà bien déployée dans le département. Il y a donc assez peu de projets concernant cette technique qui capte les eaux – autour de 70 °C – à plus d'un kilomètre dans le sol. Depuis le début des années 2010, deux nouveaux réseaux sont néanmoins sortis et un troisième, validé en 2019, devrait être mis en chantier cet hiver. La plupart des zones denses sont à présent équipées et le potentiel dans cette filière à forte densité énergétique est à présent limité. En revanche, toute la partie géothermie dite “superficielle” pourrait prospérer pour alimenter des petits collectifs ou des besoins de bâtiments non collectifs. Le potentiel reste fort à ce niveau, en atteste les données disponibles sur géothermie perspective (www.geothermie-perspectives.fr/)

L'éolien

Le vent est assez présent sur toute l'Île-de-France. On le retrouve en Beauce et en Champagne. On s'aperçoit que les départements limitrophes comme le Loiret, l'Aude, la Marne ou la Haute-Marne sont bien pourvus en éolien. En Seine-et-Marne, en revanche, des contraintes, essentiellement d'acceptabilité, font que cette filière manque de souffle. Seuls deux parcs existent actuellement dans l'extrême Sud du département, à proximité immédiate du Loiret. Ce n'est donc pas pour la SEM Energies une priorité, mais plutôt un gisement parmi d'autres.

La démarche des développeurs, la prise en compte des enjeux locaux, des impacts environnementaux et l'équilibre économique auront une influence déterminante sur la volonté de la SEM Energies d'accompagner, ou pas, d'éventuels projets qui pourraient lui être soumis.

Le photovoltaïque

Sur cette filière photovoltaïque, il y a beaucoup de prospection depuis un an ou deux. Les développeurs nationaux commencent à s'intéresser à l'Île-de-France et à la Seine-et-Marne où figure un gisement important sur d'anciennes friches, carrières et anciens sites d'enfouissements, environ six projets de centrale au sol sont en cours d'instruction aux services du Département. En complément des projets portés par la SEM Energies, le SDESM, accompagne notamment les petits projets sur les bâtiments communaux via des études d'opportunités technique et économique, et dont les gisements en toiture sont très importants, en atteste les cadastres solaires portés par le PNR du Gatinais et la Région Île-de-France (https://parcdugatinais.insunwetrust.solar/) (https://smartidf.services/fr).

La méthanisation

C'est, à l'heure actuelle, l'énergie renouvelable qui se développe le plus en Seine-et-Marne. De nombreuses initiatives concernant la méthanisation sont en cours de déploiement, en particulier agricole, mais également territoriale avec par exemple le projet Bi-Métha 77 qui traitera des intrants agricoles, des biodéchets et des boues de station d'épuration. En France, le département est en pointe sur cette filière.

Le SDESM, autorité organisatrice de la distribution énergétique

Le Syndicat des énergies de Seine-et-Marne est aujourd'hui l'autorité organisatrice de la distribution d'électricité et du gaz dans le département. Toutes les communes ne sont pas encore adhérentes. Il couvre néanmoins plus de 444 communes pour l'électricité et un peu plus de 160 pour le gaz.

Comme le précise Olivier Gobaut, « Être autorité organisatrice, c'est mettre en concession les réseaux appartenant historiquement aux collectivités locale, à Enedis ou à GRDF, en contrôlant leur activité. »

LA SEM Energies du SDESM

Depuis juillet 2017 le SDESM s'est doté d'une société d'économie mixte dédiée à la production d'énergies renouvelables. Cette structure permet notamment de faciliter le montage de ce type de projets. Concrètement cette société peut intervenir :

- comme maître d'ouvrage en développant ses propres projets ou en prenant en main des projets pour le compte des collectivités et des EPCI de Seine-et-Marne ;

- comme partenaire technique pour accompagner les communes dans la réalisation de leur projet ;

- comme actionnaire aux côtés d'autres partenaires en prenant des participations financières dans des sociétés de projets comme un parc éolien ou une unité de méthanisation.

Au sein de la SEM, le SDESM est majoritaire aux côtés de trois autres partenaires : la Caisse des dépôts, la SEM SipEnr et la SEM Enersiel.

- Parmi les premiers projets aujourd'hui repris par la SEM, on trouve des centrales photovoltaïques en toiture ou au sol et deux stations de distribution de gaz naturel pour véhicules (GNV).

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