C’est le Premier ministre, Jean Castex, qui a dévoilé, récemment, les neuf projets sélectionnés. Parmi eux, figure celui porté par EpaMarne. L’établissement public d’aménagement de l’Est parisien propose, en effet, d’hybrider les usages du centre commercial du Clos du Chêne et de son quartier pour créer une symbiose ville-nature-agriculture en milieu périurbain. En résumé, EpaMarne souhaite transformer ce centre commercial en quartier de ville.
L’objectif est de répondre aux défis de la transition écologique et du développement durable des espaces urbains. Comme les huit autres projets retenus, celui d’EpaMarne va bénéficier d’un accompagnement d’une durée de 36 mois et d’un financement de l’État (500 000 euros maximum).
Ce projet est né d’une réflexion partagée par un grand nombre de territoires périphériques : comment transformer une zone commerciale en quartier animé ? Comment y allier objectifs environnementaux et sobriété foncière ? Comment stopper l’étalement urbain tout en répondant à la croissance démographique ? Comment impliquer les citoyens ? Autant d’interrogations auxquelles le projet d’EpaMarne va tenter de répondre pour permettre au centre commercial du Clos du Chêne de devenir un “démonstrateur de la ville durable”.
Cette hybridation va reposer sur quatre axes stratégiques. Tout d’abord, transformer les bâtiments du centre commercial, afin de diversifier les fonctionnalités (commerces, logements, stationnements, services) et d’éviter d’artificialiser des sols supplémentaires. Ensuite, stopper l’extension urbaine en renaturant certains espaces et en créant un lien entre ville, nature et agriculture. Intensifier également les innovations dans le logement et les équipements pour répondre aux exigences écologiques et sanitaires. Enfin, obtenir l’adhésion des habitants.
Pour mener à bien cet ambitieux programme, EpaMarne va bénéficier de plusieurs soutiens. La Communauté d’agglomération de Marne et Gondoire, les communes de Montévrain et de Chanteloup-en-Brie, ainsi que divers acteurs privés (le groupe immobilier Frey, propriétaire du site, la Cueillette du Plessis et l’Institut pour la ville et le commerce) seront, en effet, à ses côtés.