La multinationale Veolia (230 000 salariés et 28,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires), l’entreprise grenobloise Waga Energy (spécialisée dans l’épuration du biogaz et exploitant 13 unités) et Gaz réseau distribution de France (GRDF) ont uni leurs efforts pour créer la plus grande unité de production de biométhane de l’Hexagone. L’inauguration officielle s’est déroulée récemment à Claye-Souilly, au sein du Val’Pôle, site d’écologie industrielle qui traite et valorise annuellement jusqu’à 1,5 million de tonnes de déchets industriels.
Substitut renouvelable du gaz naturel fossile, le biométhane est un gaz produit spontanément par la dégradation et la fermentation de matières organiques. Il doit être épuré pour pouvoir être injecté dans le réseau de gaz exploité par GRDF. Capable de traiter 3 000 m3/h de gaz brut et de produire annuellement 120 GWh de biométhane (soit l’équivalent de la consommation annuelle de 20 000 foyers se chauffant au gaz ou 480 bus roulant au BioGNV), la nouvelle unité Wagabox de Claye-Souilly, en fonction depuis mars dernier et entièrement automatisée, permettra ainsi d’éviter l’émission de 24 000 tonnes de CO2 chaque année.
« Grâce à ce 27e site de production, la Seine-et-Marne progresse dans son indépendance énergétique avec 16 % de ses usages résidentiels de gaz désormais couverts par une production locale de biométhane (l’objectif fixé par la charte CapMétha 77 est d’atteindre 75 % en 2030). GRDF a investi dans l’adaptation du réseau de gaz, afin d’accueillir la production de gaz renouvelable de ce projet exceptionnel », explique Bertrand de Singly, directeur Clients Territoires Île-de-France de GRDF.
Cette nouvelle mise en service vient compléter les installations déjà existantes sur le Val’Pôle de Claye-Souilly. Désormais, la production totale d’énergie atteindra 238 GWh par an sur l’ensemble des outils de production du site, soit une augmentation de 40 % de l’offre énergétique actuelle. À travers le développement d’une source d’énergie renouvelable, locale et stockable, le gaz verdit progressivement et contribue ainsi à l’indépendance énergétique de l’Île-de-France.