Le Plan départemental de l’eau (PDE), dont la troisième édition s’achèvera en 2024, constitue l’indispensable feuille de route partagée entre les différents partenaires de l’eau en Seine-et-Marne. Bilan au terme des quatre premières années et perspectives pour les trois dernières.
Le bilan. La crise sanitaire a eu peu d’impact sur le PDE. En 2020, 94,8 % des Seine-et-Marnais ont été alimentés par une eau conforme (439 communes) aux limites réglementaires. 68 communes ont encore distribué une eau non conforme et 22 d’entre elles sont soumises à des restrictions d’usage. 75 % des 292 stations d’épuration évaluées en 2019 présentaient un fonctionnement “bon à très bon”. 84% des projets de réhabilitation des stations d’assainissement ont été lancés et huit sont terminés. Le contrat territorial Eau et Climat sur l’ensemble du Nord-Est du département a été initié en février 2020. La mobilisation des collectivités en matière de réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires demeure dynamique (96 % des communes sont engagées et 329 communes sont au “zéro phyto”). 122 collectivités ont été soutenues en matière de protection des zones humides à travers la révision de leur Plan local d’urbanisme.
L’avenir. Les différents partenaires ont exprimé leur vision. Pour l’Agence de l’eau, priorité à la protection de la ressource, à la maîtrise d’une bonne qualité des rivières, à la reconquête de la biodiversité et à l’adaptation au changement climatique. La Chambre de commerce et d’industrie va sensibiliser les entreprises à l’importance de la préservation de la ressource et les aider à obtenir des financements. La Chambre d’agriculture d’Île-de-France va accompagner les agriculteurs face au double enjeu climatique et environnemental (gestion et protection de l’eau et de la biodiversité et intensification du stockage du carbone dans le sol). L’Agence régionale de santé de Seine-et-Marne (ARS 77) souhaite que le PDE s’inscrive dans le développement des plans de gestion de sécurité sanitaire des eaux (PGSSE) par les maîtres d’ouvrage. L’Association des maires de Seine-et-Marne mise sur le développement des opérations de désimperméabilisation dans les communes. Le Département souhaite que l’accent soit mis sur l’aide aux collectivités en matière d’inondation et va créer un fonds d’urgence intempéries. Enfin, l’État, par la voix du préfet, espère mieux qualifier et quantifier les phénomènes liés au changement climatique qui impacteront la gestion de la ressource en eau.