« Demandez Le Petit Goupil, consommez Goupil consommez malin ! ». Depuis plus d'un an, Le Petit Goupil donne l'occasion aux entrepreneurs et aux commerçants installés de Tournan-en-Brie jusqu'à Pontault-Combault de mettre en avant leurs enseignes.
La particularité de ce trimestriel ? La proximité. En effet, le journal, gratuit, est distribué « à l'ancienne » : son équipe le diffuse de la main à la main au sein des gares et des marchés de Tournan, Gretz, Ozoir, Roissy et Pontault.
Créer du lien, redynamiser les centres-villes, permettre aux entrepreneurs de faire connaître l'ensemble leurs services… Telles sont les missions poursuivies par la revue, diffusée exclusivement en version papier à quelque 10 000 exemplaires.
Créer des synergies
« Nous voulions créer des synergies entre les habitants », expliquent Laurent et Caroline Porcu, créateurs du Petit Goupil et dirigeants de l'agence de communication Calaluna depuis 18 ans. « Après l'explosion des achats en ligne, nous avons souhaité revenir au plaisir de l'échange, du contact avec le lecteur », poursuivent-ils.
Le trimestriel, également disponible chez certains commerçants et grandes surfaces, se compose de publireportages. « Nous voulions que les lecteurs apprennent quelque chose avec nos articles, qu'ils puissent leur apporter une plus-value contrairement à la froideur des encarts publicitaires habituels », témoigne Caroline Porcu. Le numéro de l'été 2017 présente par exemple sur sa Une « l'arrivée des loups et des ours au Zoo du Bois d'Attilly ».
Et le concept a déjà convaincu les lecteurs, qui commencent à « réclamer » leur numéro du Petit Goupil. On y trouve également des recettes, le résultat de concours photo ou encore des jeux.
« Nous avons vraiment pensé Le Petit Goupil comme un réseau social », renchérit Laurent Porcu. Du côté des annonceurs, le « code Goupil » permet de mesurer les retombées occasionnées par la publication.
Le papier n'est pas mort
« L'idée nous trottait dans la tête depuis un moment », confient Laurent et Caroline Porcu. Issus de grandes agences de communication, les deux Tournanais ont décidé de lancer leur entreprise voilà 8 ans. Puis, la crise économique ayant touché les commerces de centre-ville, le projet est presque devenu une évidence pour Laurent Porcu, qui a passé quelques années à la tête de l'association des commerçants de Tournan-en-Brie.
Les premiers clients, d'abord sceptiques, ont progressivement apprécié le mode de distribution et la forme des articles. C'est le cas de Laurent Mamet, dirigeant d'Atlas Automobile à Collégien, qui a même demandé à paraître dans une nouvelle édition, suite à la vente plusieurs véhicules. « Calaluna était notre agence de communication depuis des années. Je ne trouvais pas l'intérêt local à publier dans Le Petit Goupil mais j'ai tout de même fait confiance au journal et ça a marché », confie l'entrepreneur.
Aujourd'hui, le journal fait même des émules, avec des demandes de création émanant de Torcy ou de Fontainebleau. « J'ai toujours dit que le papier n'allait pas mourir avec internet. Nos lecteurs ont un lien affectif avec Le Petit Goupil, car nous parlons d'eux, de leurs commerçants, associations et voisins », conclut Laurent Porcu.