En prix
Selon l’indice Notaires-INSEE, les prix des logements anciens ont augmenté de 0,2%% au premier trimestre 2013 en France par rapport au trimestre précédent, selon les données provisoires corrigées des variations saisonnières (CVS). S’ils sont stables pour les appartements (-0,1 %%), ils augmentent de 0,4 %% pour les maisons. Sur un an, les prix baissent de 1,5 %% : -1,2 %% pour les appartements et -1,8 %% pour les maisons.
En Île-de-France, au premier trimestre 2013, les prix des logements anciens baissent de 0,1%% (chiffres provisoires CVS). Les prix des appartements diminuent de 0,1 %% et ceux des maisons de 0,2 %%. Sur un an, les prix franciliens baissent de 0,8 %%, soit 0,5 %% pour les appartements et 1,5 %% pour les maisons. Les indices calculés en avril confirment ces tendances légèrement baissières.
En province, les prix CVS sont stables au premier trimestre 2013. Sur un an, les prix sont en baisse dans des proportions voisines pour les appartements (-1,9 %%) et pour les maisons (-1,8 %%). Au niveau des départements et des villes de province, les évolutions entre le premier trimestre de 2012 et celui de 2013 sont contrastées mais les baisses de prix sont plus nombreuses que les hausses. Ainsi, en appartements, les prix médians sont en baisse dans trois départements de province sur quatre.
En maisons, seulement la moitié des départements de province enregistrent des prix médians en baisse. Parmi eux, le Var (-9,1 %%), la Charente- Maritime (-7 %%), le Vaucluse (-6,5%%) et le Morbihan (-5,9 %%). Ont connu au contraire une hausse des prix, l’Hérault (+8,5 %%), la Haute-Garonne (+6 %%), les Bouches-du-Rhône (+3,1 %%) et le Rhône (+2,2 %%). Ces départements se caractérisent par la présence d’une métropole régionale où le marché de l’accession reste actif, porté par le bas niveau des taux d’intérêt. Dans les départements baissiers, la part des résidences secondaires dans le marché est plus importante.
Les appartements de centre-ville sont en hausse sensible à Rennes (+4,5 %%) alors que l’on observe des baisses à Grenoble, Bordeaux et Nice (entre -3 %% et -4 %%), plus marquées encore à Tours, Orléans et Strasbourg (de-6 %% à -7 %%). Les prix sont restés à peu près stables en termes nominaux à Nantes, Lille, Marseille et Toulouse, en termes réels à Lyon et Montpellier. L’évolution des prix médians des maisons dans l’agglomération diverge parfois de celle des appartements du centre-ville et elle est plus souvent orientée à la hausse (Nice, Bordeaux, Lille).
Parmi les départements d’Ile-de-France, les contrastes sont moins prononcés. En appartements, les prix sont stables à Paris et en baisse en banlieue, de 0,7 %% à 1 %% en petite couronne et de 1 %% à 1,9 %% en grande couronne. En maisons, les variations sont du même ordre en petite couronne, avec une stabilité dans les Hauts-de-Seine. En grande couronne les écarts sont un peu plus soutenus, de ‑1,1 %% à -2,5 %%. L’indicateur avancé calculé à partir des avant contrats annonce une quasi-stabilité des prix en province, à peine contrariée par les variations saisonnières. Dans Paris, les prix se maintiendraient cet été aux alentours de 8 250 euros le mètre carré. Les indicateurs avancés des Hauts-de-Seine, calculés pour la première fois, témoignent d’une grande stabilité entre janvier et juillet.
En volume
Selon les estimations du CGEDD , le nombre de ventes de logements anciens sur 12 mois s’établit à 665 000 à fin avril 2013 (niveau similaire à fin avril 2010), soit une baisse de 17 %% sur un an. Depuis février 2013, le volume de ventes connaît cependant une légère hausse : 653 000 à fin février et 663 000 à fin mars. Cela ne permet pas de conclure à une reprise des volumes de vente car le pic des ventes enregistré en janvier 2012 provoque encore des turbulences dans les comparaisons : les vendeurs avaient anticipé l’alourdissement de la fiscalité des plus-values et le marché s’est nettement contracté dans les deux mois suivants.
Le marché du neuf
Selon l’enquête « ECLN » du CGDD, au premier trimestre 2013, « les ventes des promoteurs diminuent de 2,6 %% par rapport au premier trimestre 2012. Le niveau des stocks est au plus haut depuis la crise de 2008, atteignant 98 300 logements invendus, soit une progression de 18,1 %% par rapport au premier trimestre 2012. Pour l’Observatoire de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), le recul des ventes est plus net (-6,9 %%) et il est totalement imputable aux investisseurs (-23 %%), en raison d’un démarrage qualifié de « timide » du dispositif Duflot, alors que l’accession progresse grâce à la baisse des taux (+4 %%). Selon Markemétron, sur les 12 derniers mois à fin avril 2013, le nombre de ventes brutes de maisons individuelles en diffus s’élève à environ 117 500 unités et enregistre un recul de -17 %% par rapport aux douze mois précédents. Sur les trois derniers mois, les ventes sont également en retrait de -17 %% par rapport aux trois mois correspondants de l’année 2012.
Quant à la construction de logements, à fin mai 2013, le nombre des autorisations diminue sur un an de 7,4%% et celui des mises en chantier de 13 %%. La construction neuve proprement dite, c’est-à-dire hors construction sur bâtiment existant, se maintient tout juste au-dessus du seuil de 300 000 logements. Les dernières évolutions mensuelles en données CVS marquent une tendance à la stabilisation, à un niveau certes peu satisfaisant.
Le crédit
Selon l’observatoire Crédit logement/CSA, la distribution de crédit à l’habitat des ménages (neuf, ancien et travaux) est en recul de 7,5 %% à fin février 2013 en rythme annuel (en année glissante). A fin 2012, la baisse de production dépassait 35%%. Cette évolution traduit une stabilisation, sinon une reprise : le volume progresse de 16,8%% entre le 1er trimestre 2013 et le 4e trimestre 2012. En mai 2013, les taux des prêts du secteur concurrentiel sur l’ensemble du marché sont tombés à 2,97 %% en moyenne. Un niveau aussi bas n’avait jamais été observé. C’est sur le marché de l’ancien que les taux sont les plus bas, avec un niveau moyen de 2,95 %%.