« Nous vivons de grands moments, et celui-ci en est un », a introduit Alain Schmitz, délégué régional Île-de-France de la Fondation du patrimoine.
En effet, par la signature d'une nouvelle convention de partenariat, la Seine-et-Marne a confirmé son statut de « bonne élève », le Département ayant été le premier à signer un tel accord en Île-de-France en 2004.
Outre la prolongation du partenariat pour la période 2017-2019, ce document fixe trois axes principaux de collaboration. La convention aura notamment pour objectif « d'apporter un soutien renforcé au patrimoine rural », comme l'a précisé Jean-Jacques Barbaux, président du Conseil départemental.
Cette protection passe par l'octroi de labels délivrés par la Fondation du patrimoine, permettant de favoriser la restauration de monuments appartenant à des propriétaires privés. L'organisme est le seul à être habilité par le ministère de l'Economie et des Finances à délivrer ces titres, qui ouvrent droit à des déductions fiscales, en cas de travaux réalisés sur un bien immobilier présentant un intérêt patrimonial et non protégé au titre des Monuments historiques.
La convention prévoit ensuite de favoriser des projets en faveur des propriétaires publics et associatifs, mais aussi de permettre le développement du mécénat, notamment grâce au Club des Mécènes du patrimoine en Seine-et-Marne. Ce dernier témoigne une nouvelle fois de « l'exemplarité » du département ; la Seine-et-Marne étant encore la seule à en disposer au sein de l'Île-de-France, selon Alain Schmitz.
Pour Jean-Jacques Barbaux, il est essentiel de valoriser ce « patrimoine injustement méconnu », de sorte que les « riverains dépositaires de l'esprit de ces lieux puissent travailler conjointement et activement à sa conservation et à sa transmission aux générations futures ».
En outre, la Fondation du patrimoine mettra en place des souscriptions publiques, des projets de restauration, et mobilisera le mécénat d'entreprise au niveau local ou national. « Nous sommes des passeurs », a finalement soutenu Alain Schmidt, concluant que les particuliers et les entreprises devaient prendre le relais des collectivités territoriales en mal de ressources.
Une souscription déjà réalisée pour les patiosValérie Lacroute, député-maire de Nemours et Anne-Sophie Leclerc, responsable du musée, ont accueilli pour cette signature le Département et la Fondation au sein du Musée de la Préhistoire d'Île-de-France, en vue de l'inauguration de ses toitures terrasses, qui ont pu bénéficier d'une action visant à mobiliser le mécénat d'entreprise.
Philippe Niez, architecte-paysagiste à l'origine du réaménagement des patios, a procédé à leur visite guidée. Ce travail vient renforcer celui de Roland Simounet, architecte initial du musée, qui avait conçu un bâtiment en harmonie avec la forêt qui l'entoure.
© MSM - Patio n° 7: évocation d'un paysage forestier en climat tempéré plus humide que l'actuel.
Deux des six jardins sont ornementaux et directement liés à la forêt de Nemours-Poligny. Les autres ont une visée plus didactique, illustrant la présence de l'Homme et de son habitat selon la période (présence d'une berge faite de galets, végétation en fonction des climats préhistoriques).