Renommée
La forêt de Fontainebleau, d'une surface de 25 000 hectares dont plus de 21 000 sont gérés en forêt domaniale est le véritable poumon de l'Île-de-France. Elle bénéficie déjà de 11 labels de protection dont Natura 2000, réserve de biosphère (RB) et forêt de protection. Mais ce site de réputation mondiale qui accueille plus de 10 millions de visiteurs par an veut amplifier sa renommée internationale. Le massif ne manque pas d'atouts, culturels et historiques. Les peintres impressionnistes y ont trouvé l'inspiration, les cinéastes l'ont choisi pour décor et les sportifs pour cadre de leur randonnée.
Tripartie
Sylvain Ducroux, chargé par l'Office national des forêts (ONF) du dossier Unesco, en est conscient, la tâche ne sera pas simple et prendra plusieurs années. « Nous sommes dans la rédaction finale du dossier de candidature. Il sera normalement bouclé pour la rentrée et confié à la Drac (Direction régionale des affaires culturelles) pour relecture. Le dossier sera définitivement bouclé début 2018 et transmis à l'Unesco ». La grosse difficulté vient de la classification. Le massif sera dans la partie environnementale du patrimoine mondial. Une gestion et un dossier difficile qui nécessitent une approche différente. « Le château et le massif sont liés l'un à l'autre. C'est pourquoi, nous avons décidé d'écrire à trois mains entre la Ville, les représentants du château et l'ONF. Trois visions différentes mais complémentaires. La forêt n'aurait pas son rayonnement sans le château et il n'aurait jamais été construit sans la présence du massif. C'est cette symbiose que nous voulons mettre en avant. Puisque le château est inscrit au patrimoine pourquoi la forêt ne le serait-elle pas. » Une association regroupant les trois partenaires est en cours de création (les statuts sont à la rédaction) et permettra bientôt aux habitants des différentes villes du massif de s'intégrer au projet.
Retombées
L'inscription au patrimoine mondial n'est pas un statut de protection supplémentaire du massif. Il s'agit plutôt d'un indice de qualité qui fera entrer la forêt dans le club très fermé des sites reconnus au patrimoine mondial. Un label de qualité complémentaire qui aura évidemment un impact sur le tourisme et donc sur le commerce local. Cela devrait aussi être générateur d'emplois, d'aménagements sur le massif et permettre à la région des rentrées d'argent complémentaires. Mais pour cela, il faudra encore patienter quelques années, le temps qu'une décision soit prise.