Dans un communiqué, elle précise que « Cette expulsion concerne environ 800 à 1 000 personnes, hommes, femmes et enfants. Il s’agit de la deuxième réduction de ce “camp de réfugiés. » Pour la Conférence des bâtonniers, « depuis de longs mois, l’Etat français est gravement défaillant dans l’aide humanitaire qui doit être apportée aux réfugiés dont le périple s’achève à Calais. Il a fallu une ordonnance du juge des référés du Conseil d’État condamnant l’État pour qu’un centre d’accueil provisoire d’une capacité de 1 500 places soit construit à proximité de cette “jungle”, où s’entassent actuellement environ 4 000 à 5 000 personnes. Un climat de violence aux alentours de ce bidonville est dénoncé par les associations humanitaires présentes sur le site. L’expulsion ordonnée par le Préfet du Pas-de-Calais aura pour seul effet de déplacer les réfugiés vers d’autres lieux tels que Grande-Synthe, près de Dunkerque, fragilisant encore plus ces personnes. »
Yves Mahiu, président de la Conférence des bâtonniers, qui s’est rendu avec quelques confères dans la jungle de Calais insiste « pour qu’enfin l’État agisse dans le respect de la dignité humaine conformément à la tradition de notre pays, pays des droits de l’Homme ». Il confirme «qu’il va falloir mobiliser la solidarité de tous les barreaux de France, que ce soit via le déplacement d’avocats à Calais ou via un apport financier ».