« À l'heure où je rejoins aujourd'hui l'Assemblée nationale, c'est avec une infinie gravité que je mesure l'honneur qui m'échoit. Porter sur mes épaules une parcelle de la souveraineté nationale, représenter mes compatriotes si divers, nouer ensemble les liens du passé, du présent et du futur de “la République, notre royaume de France“ pour reprendre le mot de Péguy, est une tâche exaltante qui oblige et qui engage ».
C'est par ces mots que le désormais ex-président du Département, qui avait succédé il y a à peine quatre mois à Jean-Jacques Barbaux des suites de son décès, a exprimé son émotion à l'heure de prendre le siège quitté par Yves Jégo à l'assemblée nationale. Règle de non-cumul des mandats oblige, c'est Patrick Septiers (voir en page 13 et 14) qui a été désigné pour le remplacer au Département. « C'est avec une confiance absolue que je lui transmets le flambeau », précise le député de la 3e circonscription, indiquant qu'il sera « un grand président qui aura à coeur d'achever les chantiers ouverts par Jean-Jacques Barbaux et moi-même ».
Jean-Louis Thiériot reste toutefois conseiller départemental du canton de Nangis et président du groupe de la majorité du Département. « Je serai à la Chambre l'avocat infatigable de notre département », avance-t-il dans sa déclaration. Souhaitant « d'abord s'adresser aux Seineet- Marnais », il retrace « les combats menés avec l'exécutif » dans la droite ligne de Jean-Jacques Barbaux.
L'élu retient à son actif « l'inversion de la courbe des dépenses pour les mineurs étrangers non accompagnés », le lancement du programme Job 77 « destiné à rapprocher les bénéficiaires du RSA des offres d'emplois dans les entreprises », la « défense des transports » au sein des zones rurales « abandonnées par l'Etat » n'ayant « pas tenu parole pour le financement de la ligne P à hauteur de 40 millions d'euros » (l'élu précise que le Département « se substituera à l'Etat » avec l'aide de la Région pour électrifier le tronçon Paris-Provins en 2021), le « renforcement de l'investissement en faveur de la jeunesse », l'initiation d'une « nouvelle politique contractuelle » pour les villes de plus de 2000 habitants, et la « relance de la politique d'accueil des entreprises ».
Celui qui est avocat de profession rappelle aussi l'adoption du nom « collège colonel Beltrame » pour l'établissement de Vulaines-sur-Seine dont la rentrée et prévue en septembre, ainsi que ses « combats » menés lors de la grève de la SNCF, notamment afin d'obtenir une indemnisation complémentaire pour les usagers. A l'Assemblée, le « fil rouge » de Jean-Louis Thiériot sera la « lutte pour l'équité entre les territoires, « car c'est dans la géographie que s'inscrit notre quotidien ». Et l'élu d'évoquer les transports, les emplois, les services publics « au coeur de nos campagnes ou de nos petites villes » devant être la « priorité absolue ».
Son action se fera « sans opposer les différents territoires » et « dans l'esprit » d'Yves Jégo, un élu « portant haut la fraternité républicaine ». Et l'élu de conclure : « mes valeurs sont toujours les mêmes : solides sur le régalien, l'ordre, l'autorité, le travail, le mérite et l'effort ; combatives pour la défense de l'agriculture ; conquérantes pour la croissance des entreprises et donc de l'emploi ; respectueuses des convictions de chacun sur les questions de société ; ambitieuses pour une Europe Puissance qui protège ses frontières et respecte les peuples ; et enfin sans faiblesses pour tout ce qui touche à la sécurité des Français ».