Comment caractérisez-vous le Val Briard ?
Notre territoire est situé au cœur de la Seine-et-Marne. Il est à la fois homogène (10 communes de moins de 1 000 habitants et 11 communes de plus de 1 000 habitants) et étendu (42 km de long). Il possède également un fort potentiel touristique grâce à ses sites naturels, historiques et sa proximité avec de grands pôles comme Disneyland Paris et le Parc des félins. C’est à ce titre que je souhaite développer le “slow tourisme”, en mettant notamment en valeur nos producteurs et nos artisans locaux. Nous avons les services de la ville à la campagne et c’est pour cela que le Val Briard est apprécié. Cette appétence pour notre cadre de vie existait déjà avant la crise sanitaire.
Quel souvenir gardez-vous de votre participation au concours “Capitale française de la culture” en 2021 ?
Ce fut un vrai coup de projecteur. Faire partie des neuf finalistes constituait déjà une grande fierté. On avait réussi à être sélectionné devant des villes comme Versailles avec un projet qui collait bien au cahier des charges de ce label national. On a su conserver cette dynamique et cette participation a été un vrai levier pour tous nos projets artistiques.

Pourquoi la culture constitue-t-elle un enjeu aussi fort pour votre territoire ?
Nous sommes une terre de culture clairement identifiée. Depuis un peu plus de dix ans maintenant, la culture est devenue l’un des grands thèmes de notre projet, au même titre que la nature et l’agriculture. Cette année, on fête d’ailleurs le 10e anniversaire de notre Festi’Val Bri’Art (commencé le 16 mars, il se déroule jusqu’au 18 avril à Neufmoutiers-en-Brie, NDLR). La culture est un facteur de cohésion sociale, avec une notion de proximité essentielle. Elle doit être, en effet, au cœur de la population en mêlant les artistes aux habitants. Nous avons ainsi développé le concept de culture itinérante et décentralisée pour une égalité d’accès territoriale. C’est rare et j’y tiens. C’est une dépense publique non négligeable, mais on veut vraiment que tous les habitants y aient accès, avec une attention particulière portée aux enfants, aux familles et à nos aînés. On accorde également une place importante à l’inclusion des personnes en situation de handicap. Elles aussi doivent pouvoir assister aux spectacles, notamment les malvoyants, pour lesquels nous avons mis en place un dispositif de souffleurs.
Vous allez inaugurer un pôle culturel régional en décembre prochain. Pourquoi ce projet ambitieux vous tient-il tant à cœur ?
Ce pôle va ouvrir le 1er janvier 2023 et s’appellera L’Envolée. C’est la concrétisation de toutes nos actions. On y a consacré cinq grosses années avec un investissement de 5,6 millions d’euros. Ce lieu sera unique en Île-de-France avec un rayonnement qui va être gigantesque. Toutes les formes d’art y seront représentées et il y aura des troupes en résidence. On souhaitait vraiment que ce lieu de création soit atypique.
Vous voulez également mettre en avant la mobilité. Pour quelles raisons ?
C’est bien beau de dire qu’il faut moins utiliser la voiture, mais en milieu rural, il y a une véritable carence et on se doit d’avoir une vision territoriale. Nous allons donc mettre en place un plan local de mobilité (PLM). Ce sera un outil de programmation qui nous servira de feuille de route. On se projette sur 2030 et 2040, en partenariat avec le Département et la Région. C’est une grande mutation qui attend nos habitants, comme cela va être aussi le cas pour l’emploi, l’alimentation ou la santé. Pour l’instant, nous en sommes au stade du diagnostic et nous allons ensuite organiser des réunions publiques. Je suis toujours favorable à la concertation, c’est la seule façon de coller à la réalité.

En matière d’environnement, comment allez-vous décliner le Plan climat air énergie territorial (PCAET) ?
C’est la même logique que pour la mobilité, une co-construction avec les élus et les habitants. On est en train de mettre en place un plan d’action. En 2021, nous avons déjà déployé un programme de sensibilisation, baptisé “Watty” dans les écoles, maternelles et primaires. Ce sont des ateliers basés sur les écogestes concernant l’eau et l’électricité. On le poursuit cette année.
Participez-vous à l’élan de solidarité en faveur de l’Ukraine ?
Oui bien sûr. Beaucoup de maires de notre territoire se sont portés volontaires pour accueillir des Ukrainiens et les habitants effectuent de nombreux dons. Les opérations de portage sont réalisées en partenariat avec l’association des maires de France (AMF). On souhaiterait également mettre en place des cours de français pour les réfugiés, mais il faudrait que l’État nous aide à les financer.
L’élection présidentielle approche. Comment jugez-vous la campagne de Valérie Pécresse que vous soutenez ?
De façon générale, cette campagne est compliquée, en raison du contexte de crise actuel. Je trouve aussi dommage qu’on s’attache plus à la forme qu’au fond et les réseaux sociaux n’arrangent rien. Les sondages peuvent également avoir beaucoup d’influence, alors qu’ils ne reflètent pas toujours la réalité. Je soutiens Valérie Pécresse, car son projet est adapté et financé. Elle part toujours du terrain et l’a prouvé avec sa gestion de la Région Île-de-France. Tout ce qu’elle propose, elle l’a déjà mis en pratique. On ne lui fait pas de cadeaux, mais c’est une femme pugnace. Maintenant, bien malin peut dire ce qu’il va se passer. Je ne ferai donc pas de pronostics.
Serez-vous candidate aux élections législatives ?
Il n’y a rien de prévu pour l’instant. Des discussions vont avoir lieu au sein de notre famille politique. C’est toujours une bonne chose de porter la parole de notre territoire au niveau national. Je ne suis fermée à rien.
Le Petit Fûté a consacré récemment un guide touristique au Val Briard. Comment l’avez-vous accueilli ?
Avec fierté et surprise à la fois. C’est une forme de consécration de notre action. Nos atouts sont mis en avant et cela montre la dynamique de notre territoire. Quand on est aussi passionné et engagé que moi, c’est vraiment génial !
Le Val Briard à l’honneur dans le Petit Futé
Le célèbre groupe d’édition de guides touristiques consacre un de ses Carnets de Voyage à la Communauté de communes du Val Briard. À travers cette publication (disponible également en version anglaise), le Petit Futé invite ses lecteurs à la découverte d’un territoire fertile et largement boisé, aux paysages riants, alternant champs de céréales, vergers pâturés, boisements et prairies irriguées de cours d’eau et d’étangs. Le Val Briard, c’est à la fois un environnement champêtre préservé et une ambiance rurale au sein de villages de quelques centaines d’habitants, dans lesquels le regard se laisse aller à la contemplation entre maisons médiévales à colombages, églises classées, fermes, châteaux et parcs aux arbres centenaires. De ce territoire émane un certain romantisme. Cette collection Carnets de voyage est destinée à tous les voyageurs d’un week-end ou plus, qui recherchent un guide informatif, complet et au meilleur prix. On y retrouve bonnes adresses et bons plans pour optimiser son séjour.
Carnets de Voyage Val Briard 2022 : 4,95 euros et 3,99 euros (version digitale). www.boutique.petitfute.com