Chez Iris Ohyama, le plastique, c’est fantastique. Trois années auront suffi à son usine de Lieusaint (65 000 m2) pour prendre le leadership national de la plasturgie. Le petit dernier du géant de la fabrication de plastique durable (33 sites de production dans le monde, 26 000 références et 1 265 presses) possède aujourd’hui l’un des plus gros parcs de presses à injection. Il est, en effet, passé de 26 à 70 presses, soit 44 nouvelles presses à injection électrique robotisées de la marque JSW. Ce parc permet désormais de couvrir un large éventail de secteurs (bricolage, décoration, rangement d’intérieur, accessoires pour animaux de compagnie et bientôt petit électro-ménager).
Si cette année 2022 doit marquer un tournant pour Iris Ohyama France, c’est dès 2020, en pleine crise sanitaire (qui a aussi poussé le groupe nippon à se lancer dans la production de masques), que la filiale tricolore a commencé à opérer sa mutation, en étoffant son parc de 15 nouvelles presses. Le but était de répondre à une demande croissante liée à l’essor de l’e-commerce. Aujourd’hui, l’atelier de 250 m de long compte 70 presses hautement technologiques, compatibles avec plus de 250 moules.
Cet investissement de plus de 10 millions d’euros a impliqué des changements en matière de productivité, de technique et d’organisation. Il a fallu notamment ajouter des postes à hautes tensions, des compresseurs d’air plus puissants, des groupes froids et des aéro-refroidisseurs les moins éco-énergivores possible. L’espace de stockage des matières premières a également doublé, passant de cinq à 10 silos pour une capacité totale de 450 tonnes. D’ici la fin de l’année, la production quotidienne atteindra 50 tonnes, soit près de 500 palettes de produits (dont 46 % réalisés en matériaux recyclés).

Cet investissement colossal répond aussi à une stratégie de diversification. Initialement axé sur le rangement, le spécialiste de la plasturgie étend aujourd’hui son catalogue aux gammes d’accessoires pour chiens et chats (parcs et litières) avant le lancement prochain d’une ligne de fabrication de ventilateurs 100 % français.
Ces changements ont également incité la direction à recruter et à former davantage. Des opérateurs ont été embauchés, afin d’accompagner les machines et trois techniciens monteurs/régleurs ont obtenu leur certificat de qualification professionnelle (CQP). Cette montée en compétences va se poursuivre avec des formations en management, en robotique et à la conduite de chariots élévateurs.