Le Conseil d’Etat a donc tranché et mis fin aux espoirs des dix associations écologistes qui l’avaient saisi. Le 17 octobre dernier, la plus haute juridiction administrative de France a, en effet, rejeté le recours déposé par ce collectif d’associations (dont France Nature Environnement et le Collectif pour le Triangle de Gonesse). Celui-ci contestait l’autorisation environnementale attribuée par l’État en 2018 pour la construction de la ligne 17 du Grand Paris Express (GPE), dont le terminus est prévu à la gare duMesnil-Amelot. Il estimait notamment que l’étude de l’impact sous-évaluait les conséquences de ce projet sur la faune et la flore locales.
Le Conseil d’État a confirmé ainsi la décision de la Cour d’appel de Paris. « La ligne 17 nord fait partie du réseau du Grand Paris Express qui vise à présenter une alternative à la voiture pour les déplacements de banlieue à banlieue, faciliter l’accès au réseau ferroviaire à grande vitesse et aux aéroports et contribuer à préserver l’environnement en favorisant l’utilisation des transports en commun et en limitant l’étalement urbain », ont affirmé ses juges dans leur délibéré. Ceux-ci estiment également que ce projet est en capacité « d’améliorerl’attractivité de territoires défavorisés et de faciliter l’accès àl’emploi. »
Neuf gares reliées en 25 minutes
Les recours juridiques ayant été épuisés, la voie est désormais libre pour le futur “super métro“ parisien, dont le chantier suit son cours (cinq kilomètres ont déjà été creusés par le tunnelier Florence). D’une longueur de 26, 5 kilomètres (dont 5, 5 km en aérien) et s’étendant sur 13 communes de trois départements, la ligne 17 reliera neuf gares en 25 minutes. Le quotidien de 565 000 habitants devrait ainsi s’en trouver facilité. Axe stratégique du futur Grand Paris, cette ligne se divisera en deux tronçons : un premier de six kilomètres entre Saint-Denis Pleyel et Le Bourget-RER (avec un tracé commun à une partie de la ligne 16) et un second qui prolongera le tracé sur 20, 5 km jusqu’au Mesnil-Amelot. Au total, ce sont 40 à 50 millions de voyages annuels qui devraient l’emprunter.
De son côté, la société du Grand Paris va pouvoir présenter un calendrier précis. Prévue initialement en 2028, la ligne 17 (et notamment la liaison entre le Parc des expositions de Villepinte et la gare du Mesnil-Amelot) devrait finalement entrer en service en 2030. Un retard dû à l’organisation des Jeux olympiques de Paris en 2024.