Plante vivace blanche et jaune ne dépassant pas 10 cm de haut, la Sabline à grandes fleurs ne tolère que très peu le manque de lumière et la concurrence d'autres espèces. Au point que l'apparition de plantes plus dynamiques autour d'elle menace sa survie.
Il faut dire que cette variété, principalement implantée dans les Alpes et les Pyrénées, n'est présente que dans deux stations de plaine en France (Fontainebleau et Chinon, en Indre-et-Loire). D'où l'action de l'ONF durant le mois de juillet, qui s'est attachée à débroussailler deux sites de la forêt de Fontainebleau (la Queue de la vache et le Cuvier chatillon) et à procéder à un « léger étêtage » sur des zones restreintes pour faire réapparaître le substrat minéral .
L'ONF intervient ainsi régulièrement pour stopper la végétation concurrente et redonner forme au sol caillouteux favorable à sa croissance.
La plante réintroduite en 1999
La Sabline est présente depuis trois siècles dans le massif de Fontainebleau. Après un déclin soudain en 1990, dû à des problèmes génétiques et à la disparition des milieux non boisés, un programme de sauvegarde avait été mis en place par le Muséum d'histoire naturelle. Croisée avec l'espèce présente à Chinon, la Sabline bellifontaine a pu gagner en résistance. Après 10 années de suivi en laboratoire, 800 individus avaient été plantés en 1999 sur quatre sites du massif, sélectionnés par le Conservatoire botanique du bassin parisien et l'ONF selon les exigences de la Sabline (sols caillouteux et secs, landes et pelouses sèches). L'Office a aussi mis en place des enclos pour lui assurer une protection maximale contre le piétinement.
Les résultats sont actuellement encourageants, l'ONF précisant que l'espèce se maintient assez bien, voire se reproduit sur trois sites :
Queue de la Vache, Cuvier Chatillon et Petit Mont Chauvet.