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Fontainebleau : des travaux pour entretenir les habitats d'espèces protégées

Depuis le mois dernier et durant ce mois, l'Office national des forêts réalise des travaux écologiques visant à entretenir les habitats d'espèces protégées, dans la réserve biologique dirigée (RBD) de Champ-Minette, en forêt de Fontainebleau.
Fontainebleau : des travaux pour entretenir les habitats d'espèces protégées
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L'ONF réalise cette opération sur un site de 30 hectares situé près du Grand Parquet, à Fontainebleau. Les travaux s'intègrent dans le plan de gestion de la réserve, en lien avec les objectifs fixés dans le cadre de la démarche Natura 2 000. Au sein de la réserve de Champ-Minette, les pelouses sèches abritent une faune et une flore rares et singulières. Leur végétation basse offre gite et couvert à de nombreuses espèces.

Mais l'ONF précise que si ces paysages non boisés sont reconnus comme habitat d'intérêt européen, ils se raréfient, notamment en Île-de-France. Or, si rien n'est fait, la végétation va se développer, laissant place à un fourré (de type prunelier ou encore aubépines), puis à des pins, refermant peu à peu le paysage.

Un oiseau menacé

« Pour la biodiversité, cette dynamique naturelle n'est pas sans conséquence. Certains oiseaux protégés, comme l'Alouette Lulu, inféodés à ce milieu se trouvent menacés », rappelle l'ONF, qui souligne que l'Île-de-France compte une quarantaine de couples d'Alouettes Lulu. Et depuis les derniers recensements datant des années 2000, le massif de Fontainebleau a vu les effectifs de cette espèce se réduire, pour atteindre une vingtaine de couples.

« À l'époque, les suivis révélaient la présence d'une trentaine de couples, contre 16 à 21 couples en 2014. En même temps, les observateurs constatent une réduction des sites où l'espèce se cantonne. La fermeture progressive des milieux ouverts l'explique en grande partie. Ce constat est d'autant plus dommageable car la population bellifontaine représente aujourd'hui la moitié de l'effectif régional », déplore l'ONF.

Aussi, l'organisme estime que la conservation de leur habitat devient nécessaire, de sorte que l'espèce puisse se maintenir dans la région durablement. Un plan d'action en quatre volets est donc déployé : mettre en place la restauration et le maintien des milieux ouverts en forêt (landes, pelouses) ; améliorer des connaissances par une étude bibliographique ; procéder à un inventaire et suivi de l'espèce ; informer et sensibiliser le public.

Le projet bénéficie du mécénat

Le coût du projet qui s'élève à 150 000 euros, échelonnés sur 2 ans, fait l'objet d'un mécénat de la Société Générale. « Les opérations menées consistent à ralentir le reboisement du site dans le but de faciliter le retour à la bruyère, plante caractéristique des pelouses. Des bouquets d'arbustes et ilots de végétation sont également conservés sur place assurant une mosaïque de milieux », précise l'ONF, ajoutant que durant l'été 2019, le pâturage sur la zone contribuera à son entretien.

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