« Nous sommes sur une moyenne de rendement égale aux cinq dernières années, avec des disparités, précise le président de la FDSEA 77. En effet, les rendements sont « parfois 10 % en dessous de la moyenne des cinq ans ».
Comme au niveau national, la qualité est toutefois au rendez-vous. « Cette année, nous avons du poids spécifique et de la protéine et il faut avoir les deux », poursuit-il, précisant que « c'est intéressant pour les meuniers » qui disposeront d'une farine de bonne qualité.
Concernant l'excès de pluviométrie cette année, Cyrille Milard indique que si le Sud a pu en tirer parti de par ses terres filtrantes, le Nord comme le centre du département ont souffert avec un rendement moyen voire inférieur à la moyenne. « Du fait de la chaleur et de la pluie, nous avons eu beaucoup plus de maladies qu'à la normale », précise Cyrille Milard, ajoutant que la qualité est peu variable selon la localité.
S'agissant des revenus à venir, le président estime qu'ils ne seront pas plus élevés qu'en 2017, malgré une augmentation des cours. « Les marchés mondiaux sont plutôt porteurs, avec notamment l'effet de la sécheresse en Russie, mais les rendements étant inférieurs, cette année ne sera pas celle où l'on se refera une santé », déplore-t-il.
Les exploitants seine-et-marnais devraient aussi supporter près de 2 millions d'euros de surcoût en raison des difficultés liées à l'acheminement des céréales sur la Seine. « Beaucoup de transporteurs ont été réquisitionnés notamment en Île-de-France pour le Grand Paris, ce qui a provoqué l'engorgement de nos silos qui n'ont pas été vidé en temps et en heure. Nous avons dû stocker nos céréales à l'extérieur, ce qui génère un coût supplémentaire estimé à 5 euros de la tonne que les coopératives vont répercuter sur les agriculteurs ».