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Eau potable radioactive : le Sedif répond

Après la publication par l'ACRO d'une carte exclusive de la contamination de l'eau de communes au tritium, le Sedif (Syndicat des eaux d'Île-de-France) a tenu à apporter des éclaircissements quant à l'eau traitée par l'usine de Choisy-le-Roi.
Eau potable radioactive : le Sedif répond
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Quelque 268 communes françaises, dont 122* sont situées en Île-de-France, seraient concernées par la contamination radioactive (tritium, c'est-à-dire l'hydrogène radioactif rejeté par les installations nucléaires) de l'eau potable, selon l'association pour le contrôle de la radioactivité dans l'Ouest (ACRO). L'ACRO a pu bénéficier des données du ministère de la Santé, avant d'élaborer une « carte exclusive de la contamination radioactive de l'eau potable en Île-de-France ». Elle fait apparaître plusieurs zones avec une « présence régulière de tritium dans l'eau du robinet », dont une zone située le long de la Seine, de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine à l'Île-de-France « à cause des rejets radioactifs ».

« La seule usine de potabilisation de Choisy-le-Roi alimente en eau potable 56 communes de la banlieue Sud et Ouest de Paris, ce qui représente environ 1,9 million d'habitants. Elle produit environ 128 400 000 m3 d'eau potable par an. Avec une concentration moyenne de 10 Bq/litre, 1,3 TBq de tritium sont donc distribués chaque année par cette seule usine, soit 2,5 % des rejets de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine », souligne-t-elle.

Bien qu'indiquant qu'aucune valeur mesurée ne dépasse le critère de qualité de 100 Bq/L (Bécquerel par litre), l'association fait toutefois part de ses inquiétudes. Elle souhaite que les mesures soient plus fréquentes et demande à ce que la pollution radioactive soit prise en compte dans les plans « Orsec eau potable » bientôt établis pour anticiper tout incident nucléaire.

Une mesure en continu de la radioactivité

Dans communiqué publié en réponse à cette publication, le Sedif souligne que « 24 contrôles de radioactivité sont réalisés chaque année ». « Depuis 2010, plus de 180 mesures ont été effectuées. Les résultats ne montrent pas d'évolution sur cette période. La moyenne de ces valeurs est de 9 becquerels par litre, largement en deçà des seuils réglementaires. »

Et le Sedif d'ajouter qu'il va au-delà de ces exigences « en mesurant en continu la radioactivité dans la Seine ». « Depuis la création de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine, le Sedif a mis en place, au titre d'une surveillance renforcée, une balise installée sur la Seine à Ablon-sur-Seine (à 6 km en amont de l'usine de Choisy-le-Roi). Cette dernière mesure en permanence la radioactivité gamma pour un suivi en temps réel de tout événement anormal. En cas d'anomalie, les autorités sanitaires seraient immédiatement alertées afin de mettre en place les mesures adéquates pour garantir la qualité et la sécurité sanitaire de l'eau distribuée. Cette situation ne s'est jamais présentée », conclut-il.

Les communes seine-et-marnaises concernées : Brie-Comte-Robert, Herme, Champagne-sur-Seine, Vernou-la-Celle-sur-Seine, Chatenay-sur-Seine, Courcelles-en-Bassée, Egligny, Lechelle, Noyen-Sur-Seine, Balloy, Gravon, Morsang-Sur-Seine.

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