Arrivée en juillet, la machine est chinoise, mais les masques sont 100 % français. Si, lors de la première vague épidémique et pour couvrir les besoins immédiats, la société meldoise avait d'abord importé différents types de masques de protection, depuis la mi-octobre, une ligne de production complète et autonome est installée dans les locaux de l'entreprise, à Villenoy.
C'est le décès d'un proche, victime du Coronavirus au début de l'épidémie, qui a incité Jérôme Oulhen, le directeur de l'entreprise Robert Bardet Emballages (spécialiste depuis plus de dix ans de l'emballage publicitaire), à se lancer dans la fabrication de masques de protection. La conformité de ces masques chirurgicaux FFP2 a été validée par le CEA (commissariat à l'énergie atomique) de Grenoble et leur homologation a été réalisée par un laboratoire européen basé en Italie. Selon le dirigeant de la société meldoise, ces masques filtrent 99 % des particules de trois microns. Un taux de filtration largement supérieur à celui des produits vendus dans la grande distribution.
Pour financer son projet, qui remonte à avril dernier, Jérôme Oulhen a bénéficié du soutien de la Région Île-de-France dans le cadre d'une aide à l'investissement. Un véritable partenariat, car le logo du Conseil régional et la mention “Paris Région” figurent sur les boîtes. Pour la partie commerciale, Bardet Emballages a créé un site de vente en ligne et envisage de distribuer ses produits (masques FFP2 et masques en tissu) sur des plateformes de e-commerce comme Amazon. La clientèle, elle, est déjà toute trouvée : tous les consommateurs qui souhaiteront privilégier un produit français et mettre ainsi à l'honneur le “made in France” et les circuits courts. La boîte de 50 masques est vendue 12,50 euros TTC, soit 25 centimes l'unité.