Pour soutenir patients et professionnels de santé, l’ARS met en œuvre des dispositifs d’appui à la coordination (DAC) présents en Île-de-France. Adrien Beaumel pilote cette structure pour le nord de la Seine-et-Marne. Sa mission première est d’orienter les personnes atteintes de symptômes prolongés vers les ressources adaptées. « Il ne s’agit pas de se substituer au médecin traitant », précise-t-il. « Ces cellules doivent surtout permettre aux malades de gérer le retentissement du Covid long sur leur vie sociale et/ou professionnelle. »
Dans un premier temps, un travail d’identification des établissements de soins de suite et de rééducation (SSR) a été effectué. Aujourd’hui, au moins un SSR par département est référent. En Seine-et-Marne, plusieurs établissements se sont ainsi associés pour pouvoir couvrir plusieurs champs (neurologie et pneumologie par exemple). La délégation départementale de l’ARS de Seine-et-Marne et ses partenaires (médecins de ville et hospitaliers) ont également oeuvré pour recenser et structurer les offres et pour élaborer des documents d’aide au diagnostic à destination des médecins traitants. « Ces derniers restent les pivots de la prise en charge », souligne le directeur du DAC 77 Nord. « Nous travaillons collectivement à diffuser les bonnes pratiques au plus près des patients. »
Au DAC 77 Nord, c’est une infirmière qui répond aux appels. Cette simple réponse se révèle déjà précieuse. Par la suite, la cellule d’appui peut se retrouver à aider le binôme patient/médecin à ouvrir sur d’autres possibilités d’évaluation et de rééducation, à proximité ou bien sur d’autres territoires franciliens. « Nous nous appuyons notamment sur les centres Prescri’Forme pour répondre aux besoins de réadaptation à l’effort par de l’activité physique adaptée », indique Adrien Beaumel. « C’est un besoin récurrent chez un certain nombre de patients. » Leurs retours sont positifs. Ils assurent qu’ils se sentent écoutés. Un appui d’autant plus appréciable que certaines situations s’apparentent à un véritable parcours du combattant.
En Seine-et-Marne, le nombre de demandes est plutôt stable, mais les besoins sont variables. Les personnes qui appellent les cellules sont plutôt jeunes (âgées entre 20 et 50 ans), actives et féminines. En revanche, les demandes des médecins traitants restent encore minoritaires. Globalement, l’existence de ces cellules d’appui se révèle encore confidentielle en raison, notamment, d’un manque de communication grand public. Le traitement du Covid long est un travail de longue haleine.