Le marché du crédit aux TPE-PME est en fort développement. L'encours des 1,1 million de TPE-PME endettées est passé de 358 milliards d'euros en mars 2013 à 420 milliards d'euros en décembre 2018. Selon Cafpi, pour les seules TPE de moins de 10 salariés, l'encours atteignait 276 milliards d'euros fin septembre 2018, dont 129 milliards d'euros de crédits à l'équipement et 127 milliards d'euros de crédits immobiliers professionnels.
Un constat édifiant
L'accès au crédit est différent selon la typologie de l'entreprise. Comme le souligne Fabrice Pesin, directeur de la stratégie et de l'innovation chez Cafpi, « Les TPE ont plus de difficultés à avoir accès au crédit. Seules 70 % des TPE obtiennent un crédit de trésorerie, alors que 88 % des PME y ont accès. De même, 82 % des TPE ont accès au crédit d'investissement contre 97 % des PME ». Les TPE déposent environ 400 000 demandes de crédit d'investissement par an : si elles avaient le même taux d'accès que les PME, 60 000 crédits supplémentaires pourraient être accordés pour participer à leur développement.
Un réel besoin d'accompagnement
Selon le courtier en crédit, face au foisonnement de nouvelles offres et de nouveaux acteurs du financement – plateformes de crowdlending, organismes spécialisés en crédit-bail, en affacturage… –, les entrepreneurs semblent avoir un besoin grandissant d'accompagnement est de plus en plus exprimé par les entrepreneurs.
Comme le précise Fabrice Pesin, « nous rencontrons des artisans, des commerçants, des professions libérales et des dirigeants de PME qui se disent insatisfaits des prestations bancaires classiques. Ils manquent par ailleurs de temps à consacrer à la recherche de financements et ont un fort besoin de conseils. Les nouvelles offres de financement n'étaient pas toujours compréhensibles pour eux. »
Le programme Rosace
À travers son programme Rosace – Recherche optimisée de solutions adaptées de crédits aux entreprises –, Cafpi répond à cette double attente. Une plateforme avec un espace dédié à l'entreprise permet une circulation fluide des documents demandés – CV financier, business plan, etc. L'exploitation de données financières et non financières a pour objectif d'évaluer la possibilité de financement du projet. Le numérique favorise la rapidité du traitement des dossiers. Comme le précise Fabrice Pesin, « l'ensemble des données récoltées nous permet de répondre plus efficacement aux besoins de nos clients, et à terme nous permettre de les anticiper. Sur le marché du prêt aux entreprises, chaque cas est particulier, en fonction du secteur d'activité, de la conjoncture, de la taille de l'entreprise, de sa part sur le marché, de son endettement et de son projet de développement. »
Les échanges avec les conseillers, « spécialement formés et présents physiquement sur le terrain », sont consacrés aux dimensions qualitatives, voire stratégiques, du dossier. C'est l'avènement, de ce que nous Fabrice Pesin appelle le “phygital”, alliance des outils du numérique et de l'accompagnement humain.