Militaire pendant 7 ans dans la Marine et diplômée en 2005 en kinésithérapie, Anne-Sophie Mondière a arrêté sa carrière sportive après les Jeux olympiques de Londres en 2012. Une fin de carrière sportive qui n'a pas provoqué de spleen de sa part : « En 2008, j'ai arrêté après les Jeux olympiques de Pékin. J'étais en burn-out sportif. Après la naissance de mon fils en 2009, j'ai repris le judo. Après les Jeux olympiques de Londres 2012, je savais que mon chemin de sportive de haut niveau était accompli. Ne pas avoir ramené de médaille a été une déception, cependant je me sentais prête à arrêter. »
Après les tatamis, Anne-Sophie explore plusieurs domaines étant à la recherche d'une voie de reconversion : « Je suis diplômée depuis 2005. Je savais que j'avais un métier en poche. Mais d'un naturel très curieux, Je n'étais pas sûre de faire ce métier-là. Aujourd'hui, j'ai différentes activités : kiné en libéral et maisons de retraite. Il me faut de la diversité sinon je m'ennuie. Je suis toujours dans le judo. Il y a un lien entre le judo, la kiné et le sport santé. Je suis aussi consultante pour Canal +. »
La politique et le sport, deux mondes différents mais qui possèdent des similitudes pour Anne-Sophie : « Le goût du challenge. Un emploi du temps chargé. Défendre un projet. La recherche de la performance. Un esprit d'équipe avec les autres élus. »
En bonne place sur la liste de Monique Delessard élue maire en 2015, Anne-Sophie Mondière fait son entrée en politique et devient 8e adjointe au maire chargée de la jeunesse et des sports à la mairie de Pontault-Combault. « Je considère que je m'investis localement. Je rends à la ville ce qu'elle m'a donnée. Je ne suis pas encartée et c'est important mais je le vois plutôt comme une mission. C'est Monique Delessard (maire de Pontault-Combault) et certaines personnes (Gilles Bord et Thierry Tasd'homme que j'ai eu comme président de club) qui m'ont proposé de les suivre et qui ont les mêmes les valeurs que moi. Je n'avais pas pensé à la politique. »
Un nouveau rôle pour l'ancienne sportive et deux axes principaux : « Au départ, je n'avais que la jeunesse. J'avais un bon contact avec les jeunes. La délégation des sports est arrivée après et c'est devenu une évidence. Gilles Bord, le premier adjoint, avait beaucoup de délégations. Je suis très fière de la mienne. Ma délégation concerne la gestion des structures, la distribution des créneaux horaires mais surtout comment développer la pratique sportive pour tous. Pour la jeunesse, il faut savoir animer. Leur inculquer la citoyenneté, le développement professionnel. Ce qui est très dur, c'est parfois de devoir dire non aux gens.