« Une onde de choc a traversé l'Europe le 24 juin. Le Brexit a donné lieu à de nombreuses démissions au Royaume-Uni et la situation est désormais confuse dans l'Union européenne. Sur le continent, une période de refondation doit s'ouvrir. Les projets des pères fondateurs ont été atteints, reste à poursuivre les objectifs du moment : la sécurité, les frontières, l'innovation, la jeunesse. Or, le président Hollande semble aussi silencieux que démuni. En témoigne l'ouverture de nouveaux chapitres de négociation avec la Turquie... Le Gouvernement prend-il la mesure de l'électrochoc ? »
Selon Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères et du Développement international, « Il faut mener de front les deux questions du moment –gérer le Brexit et relancer l'Europe–, sans brandir des épouvantails. L'adhésion de la Turquie n'est pas pour demain matin. Si trois chapitres de négociations ont été ouverts depuis 2012, il y en avait eu 11 sous le président Sarkozy.
J'ai, avec mon homologue allemand Frank-Walter Steinmeier, fait des propositions sur la sécurité, sur l'immigration, les relations entre l'Europe et l'Afrique, les investissements d'avenir, l'approfondissement de la zone euro. Nous devons prendre en compte les problèmes de la jeunesse et de la relance européenne : nous avons été capables de faire Erasmus, il faut à présent aller plus loin. Ce sera l'objet du Conseil européen extraordinaire de Bratislava en septembre. »
« Les Français, poursuit Colette Mélot, attendent une réponse politique dont l'absence de leadership du président Hollande les prive... Si nous n'y prenons pas garde, tout continuera comme avant ; c'est ce que les Français refusent. »