Aussi loin que porte la mémoire des Chellois, le parc du Souvenir fait partie du paysage. Implanté en plein centre-ville, cet espace de cinq hectares fait office de « poumon vert ». Le lieu, qui fait le lien entre la mairie et la gare routière, n'est cependant pas né de l'esprit de quelque urbaniste en quête de verdure. Sa création remonte aux Mérovingiens, à une époque où Chelles, avec son abbaye royale, était l'une des capitales du royaume. C'est dans ces jardins que les religieuses bénédictines allaient chercher la quiétude.
Si c'est toujours pour y trouver la tranquillité que les Chellois aiment à y flâner, le parc présente aujourd'hui, avec ses pelouses, ses cheminements piétons et ses arbres bien espacés, un visage bien plus moderne. Cette nouvelle apparence est le fruit d'un important réaménagement survenu à la fin des années 1990 et qui fut l'occasion de baptiser le parc au nom d'Emile Fouchard, le maire qui en fit l'acquisition durant l'Occupation. Mais pour l'actuel maire (LR) Brice Rabaste, qui a bâti une partie de son mandat sur la préservation et l'embellissement du patrimoine chellois, le parc du Souvenir mérite d'être davantage mis en valeur.
Dans le viseur de l'élu, l'entrée ouest du parc, côté avenue de la Résistance. Avec sa longue esplanade bitumée, encadrée de palissades métalliques, le lieu n'offre effectivement pas au parc la plus belle carte de visite. C'est d'ailleurs pour préparer son embellissement que le maire avait bloqué, dès son arrivée en 2014, un projet de construction de logements sociaux à proximité. D'ici à trois ans, la municipalité compte bien y aménager une coulée verte sur 2 400 m2, offrant au parc un agrandissement substantiel.
Ces « jardins de Cala » constitueront « un espace de rencontres et de festivités », annonce la mairie. L'entrée promet également de gagner en cachet avec un projet mené en parallèle. En début d'année, le diocèse de Meaux a confirmé son intention de remplacer l'ancienne chapelle Sainte-Bathilde, située tout près de là, par un « centre ecclésial » d'une capacité deux fois supérieure. Dans la partie sud du parc, un embellissement est aussi à prévoir. En parallèle des travaux qu'elle conduira au cours des six prochaines années pour construire la gare de la future ligne 16 du super-métro, la Société du Grand Paris s'est engagée à cofinancer l'aménagement de l'entrée, côté boulevard Chilpéric.