Après une année 2015 particulièrement difficile, les professionnels du tourisme seine-et-marnais espéraient un sursaut en 2016. C'était sans compter la succession d'événements qui ont une nouvelle fois frappé le secteur l'an passé : « Insécurité, météo défavorable du printemps, crue exceptionnelle entraînant des inondations dans de nombreuses communes seine-et-marnaises », a listé Franck Vernin, président de Seine-et-Marne Tourisme. De fait, « les résultats sont contrastés, certains secteurs ayant subi plus fortement ces difficultés », a-t-il résumé.
Les touristes étrangers ont boudé la région
D'une manière plus large, en Île-de-France, la fréquentation touristique « est en repli ». Les arrivées hôtelières sont en baisse (-4,5 %) tous comme les nuitées (-7,2 %). La clientèle internationale représente la plus forte diminution, avec -8,2 % en termes d'arrivées et -10,8 % en termes de nuitées. Une perte de 1,5 million d'arrivées hôtelières a entraîné un manque à gagner de près de 1,3 milliard d'euros. Le tourisme d'affaires a toutefois tiré son pingle du jeu, et affiche une forte hausse avec plus de 31,5 millions de nuitées en Île-de-France, un chiffre supérieur à ceux de 2011 et 2012, deux années record. En Seine-et-Marne, la clientèle d'affaires représente 21 % des nuitées hôtelières, soit 1 946 593 nuitées. Elles sont en augmentation de 14 % par rapport à 2015.
Une bonne fréquentation pour certains malgré les inondations
Les inondations ayant affecté le département de plein fouet, l'année 2016 restera « une année particulière pour les professionnels du tourisme ». Malgré cette « période difficile », la « réactivité des partenaires » a été à la hauteur des enjeux du secteur. Franck Vernin a annoncé des résultats « à géométrie variable », certaines activités ayant davantage résisté aux différentes crises que d'autres. Les prestataires d'activités et de loisirs de plein air ont pour la plupart constaté une baisse de la clientèle, même si certains ont maintenu un bon taux de fréquentation, tel que le Parc des Félins.
Disneyland Paris reste tout de même la 1re destination européenne
L'hôtellerie traditionnelle et de plein air est également en recul. Les nuitées hôtelières diminuent de 5 %, mais ont mieux résisté qu'à Paris - Île-de-France, où elles baissent de 7,2 %. De même, en 2016 le taux d'occupation mensuel de l'hôtellerie est de 68 %, en baisse de 6,6 points par rapport à 2015. Pour la note positive, on retiendra la hausse de 4 % de l'activité des gîtes de France seine-et-marnais. Le taux d'occupation moyen est de 60 %, ce qui est un très bon taux par rapport à la moyenne nationale qui se situe autour de 40 %.
On rappellera enfin que Disneyland Paris reste la première destination touristique européenne, malgré une chute de fréquentation de 9,4 %. Une baisse « assez considérable », que l'on doit essentiellement à la diminution du nombre de visiteurs européens.